Pense (Clos)

Dans le désert, une nuit d’encre à investit les lieux depuis plus d’une heure. Les étoiles et la lune ont reprit leurs droits et brillent dans le ciel. Sous un rayon de lune pâle et doux, on peut remarquer une forme humaine, ou presque, assise sur une butte. Elle semble immobile, assise en indien sur le rebord de ce monticule..
C’est Lilou, elle est assise sur ce sol depuis la tombée de la nuit, se laissant imprégner par le silence de ce lieu et son étrange pouvoir de la calmer, de lui permettre de penser sans se brouiller l’esprit…

* Vas-y frappe… plus fort… tu dois entendre un crac pour être sûr que tu sois passée les os… *

Lilou soupira, ses souvenirs lui hantaient l’esprit depuis quelques temps. Souvent, il s’agissait de sa mère, lui apprenant à tuer mais il y avait aussi son frère qui lui manquai terriblement mais dont elle ignorait tout de sa disparition.

« Un jour… j’essaierais de comprendre… »

Elle soupira, ramenant ses jambes contre elle et les entourant de ses bras. Elle posa sa tête sur ses genoux entendant quelqu’un approcher…

Fitz avais voyagé depuis plusieurs jours. Ne sachant pas ou il se dirigeais, il avais suivi la premiere pieste qui ete venu a lui. Nemesiase marchais a coté de lui d'un pas lent et mesuré. L homme et le loup economisais leur force. Cela faissait plusieurs jours qu ils n avaient rien mangé et leur reserve d eau touché a sa fin. Dans ce dessert immense, ou le froid de la nuit avais remplacé la chaleur brulante du soleil, l'eau etait un bien trop precieux pour etre gaché.

Fitz marchais avec difficulté. Son premier voyage dans l empire de Soras n avais pas ete de tout repos. Ils avaient rencontré de nombreuses creatures. Ils avaient reussi a en eviter quelques une. Mais la confrontation avait ete inevitable. Fitz avais perdu son cheval lors d'un combat. Il avais dut l achever car la magnifique creature avais eu un anterieur de brissé. Fitz ne s en etais pas sorti indeme. Il avais plusieurs cotes cassés, ainsi qu une longue griffure le long de la jambe. La plaie n etais pas jolie a voire. Par manque de soin, elle n avais pue cicatriser dans de bonnes conditions, et maintenant, elle degageais une odeur pestilentielle. Beaucoup de ses affaires avais ete detruit, il n avais pu recuperer que ses dagues ainsi que ses epées. Son arc fut brissé lors de la chute de Nuit et il n avais pas la force de prendre trop de materiel. C est pourquoi il avais abondoné la corde.

C est ainsi qu il vit pour la premiere fois une Sorasienne. Avec l aspect d'un mendiant. Il etais presque aussi faible et vulnerable que le jours de sa naissance. Bien sur la jeune femme l avais entendu arrivé. Il n avais pas la force d etre discret. Il continua de marcher jusqu a se trouver devant le visage de cette femme. Il avais du mal a discerner les traits de son visage, car ses yeux etaient sec par le manque de sommeil et la chaleur. Il se presenta donc devant elle dans cette etat. Il n aurais meme pas la force de se defendre si elle l attaquais, mais la mort serais une liberation bien plus agreable a son calvaire. Il tomba, face contre terre, ses forces l avaient donc abondonnés en cet instant. Il eut juste la force de relever la tete et de la regarder dans ce qui lui semblai etre ses yeux. Des yeux bien melancolique pensa t il avant de sombrer dans les noirceur de l inconscience.

Si je récapitule bien, tu t'es fait attaqué par une crature sauvage au point de perdre conscience donc tu as perdu... beaucoup de points de vie.

Fitz (-60)

Lorsqu’il fut évident que quelqu’un avançait jusqu’à elle, sans faire demi tour, la conseillère se releva, se recomposant un visage impassible, ne laissant deviner aucune de ses émotions. Mais en réalité, c’était un moment trop tard car la chose, car pour le moment, il ressemblait plus à une chose qu’à quoi que ce soit, l’avait sûrement vu…
Lilou remarqua alors qu’un loup à l’aspect bien piteux le suivait comme une ombre, de suite, elle comprit qu’il s’agissait d’un homme et de son gardien. Cette race de créature bien inférieure avait le don d’avoir un aspect répugnant qui habituellement rendait la conseillère très désagréable…
Pourtant, l’homme qui se trouvait déjà affalé sur le sol face contre terre. Elle s’approcha légèrement et s’accroupit juste à côté du corps inconscient.
D’un geste rapide et léger, elle lui tourna le visage pour le regarder. De ce qu’elle pouvait voir, il devait avoir fait longue route et surtout, mauvaise rencontres… Il y avait des relents gangreneux, si quelqu’un ne le soignait pas rapidement, seul une hache en viendrait à bout… Ce serait dommage car un homme qui semblait si puissant serait bien fade avec une seule jambe. A cette pensée, la succube eut un sourire glacial.

*Et puis, pourquoi pas ? Je garderai celle qu’il n’utilise plus… Qui sait, ses os ont peut-être des vertus intéressantes…*

Pourtant, cette idée s’effaça bien vite de son esprit car le moment n’était pas à l’amusement. Elle décida de le retourner complètement. A son corps musclé, elle jugea qu’il devait être guerrier, ou peut-être mercenaire car il voyageait seul. Mais ce dont elle ne pouvait pas juger comme ça c’était pour quel clan il oeuvrait…
Si elle était certaine qu’il s’agisse d’un ennemi, elle n’en ferait « qu’une bouchée » mais dans le cas contraire, le mieux serait de le soigner et de lui rendre une jeunesse guerrière, utile à l’empire.

Après hésitation, elle décida de ne faire ni l’un ni l’autre. De nouveau, elle le retourna, lui prit les armes qu’il portait sur lui, n’omettant pas bien sûr de vérifier dans les chaussures, et tous les petits endroits les plus discrets.
Puis, elle lui lia les mains et avec une poudre qu’elle laissa glisser dans les naseaux de l’animal, elle l’endormit. Elle n’aimait guère les loups, alors, elle prenait ses précautions.
Avec un regard impassible, elle plongea la main dans une petite bourse attachée à sa ceinture, en sortit son scorpion et le déposa sur la nuque de cet humain.

« S‘il tente quoi que ce soit pour se délier les mains ou pour fuir, tue le… »

Ensuite, elle partit pour le château, se déplaçant à une vitesse hallucinante, elle arriva là après 3 minutes. Elle se retrouva face à un écuyer qui prenait soin des chevaux. C’était un esclave qui ne l’avait pas entendue arriver car quand il entendit le son de sa voix, il se courba, faisant mille révérences de bienvenue, de joie et de politesse à la conseillère.

« Il me faut juste trois chevaux puissants… et vite. »

L’homme se dépêcha et la succube, accompagnée d’un sordide garde repartirent de plus belle avec les chevaux. Elle revint dans le désert et retrouva l’homme et le loup dormant d’un sommeil profond. Descendant de son cheval, elle reprit scoops, son scorpion et le remit en poche. Pendant ce temps, le garde ne perdit pas de temps, il plaça sur le dos de l’étalon le plus puissant mais aveugle, l’homme. Quant au loup, il lui passa une muselière et le coucha face à sa selle. Lilou monta à son tour sur son cheval et avec une allure moins vertigineuse, elle repartit pour le palais.

Lorsqu’elle vit que l’individu bizarre reprenait petit à petit conscience, elle fit signe au garde de partir et de mettre l’animal en cage en l’attendant. Avant de décider de ce qu’elle allait faire de cet homme, il fallait qu’elle sache qui il était et ce qu’il venait faire à Soras…

Fitz reprit connaisance les mains ligotés et allonges en travers sur le dos d'un cheval. Il se retient de pousser un juron bien senti et regarda tout autour de lui. Il apercu les yeux qu il avais vu avant de sombrer dans l inconscience. Mais ils n exprimaient plus rien. Il regarda la personne a qui appartenais ses yeux et realisa bien vite qu il etait tombé sur une succube. Cela portais a rire, mais il ne put rire, car une partie de son esprit etais en cage.

Il sentais le loup qui lui aussi se reveillait lentement pour voire des barreaux. Il ne sentais plus Fitz et cette pensée le rendit fou de rage, il commencais a se jeter sur les barreaux avec rage, oubliant sa fatigue et tous ce qu il avais subi dans le desert. Fitz pensa tres fort a son loup et cela l apaisa. Une bonne chose.

Maintenant qu il ete completement reveillé, la douleur le parcourut en vague continu et de plus en plus puissante. Allongé sur le ventre en travers du dos du cheval, la douleur de ses cotes se reveillait et sa jambe lui faissais de plus en plus mal. Il retient un cri de douleur lorsque le cheval s arreta. Il serrais les dents et tourna la tete vers celle qu il avais vu dans le desert. Ils avaient affrontés des monstres qu ils ne connaisaient meme pas, ils avaient tous les deux frolé la mort, par les griffes d'un animal, ou par le manque d'eau et maintenant ils etaient les prisonniers d une succube, dont Fitz avais cru que les yeux etaient pleins de tristesse et de melancolie. Mais elle l avais attaché, l avais emmené et mis son loup en cage. Cette pensé reveilla la colere qui sommeillais en lui et fit changer la couleur de ses yeux. De verts, ils passerent a cette nuance froide et bleu. La colere avais un avantage, elle occultais la douleur. Il trouva ainsi la force de parler sans que sa voix tremble ou ne trahisse signe de sa propre faiblesse et de sa douleur.

Je vous serrerez bien la main, mais comme vous le voyez je ne peux pas.

Il avais dit cela avec une certaine ironie. C est tout ce qui lui restais. Ses armes avaient ete enlevés de leurs foureaux et son loup etait en cage. Il fixai toujours la succube dans les yeux. Il voulais lui montrer qu il n avais pas peur d elle et ne craignais pas ce qu on pourais lui faire subir. Mais la colere s estompa, remplacé par la logique, il s avoua qu il aurais fait la meme chose si cela lui etais arrivé. Avec la colere disparut, la douleur revient encore plus forte. Il eut plus de mal que la fois precedente a ne pas crier, mais il stoppa le cri dans sa poitrine. Ses yeux avais repris leurs couleurs habituelles et les pensée de Fitz etaient secoué, comme un navire perdu en pleine tempete. Mais pourtant il continuais de regarder la succube dans les yeux.

Quel accueil... Charmant. Moi qui cherchais un cheval et un peu de corde, me voila ravi. Vous etes charmante mademoiselle de subvenir a tous mes bessoins sans que je ne vous l ais demandé

Fitz eut un sourire fugace, remplacé par une expression d'intense concentration pour ne pas preter le flanc a la douleur.

Lilou s’approcha du cheval de son prisonnier et d’un coup de rennes bien placé, elle le remit sur le bon chemin. Décidemment, cette bête n’était utile que lorsqu’elle devait porter des captifs car si il devait partir seul, jamais il n’arriverait à bon port. Non seulement, il n’y voyait rien mais en plus cette tête de mule avait le pied peu sûr ce qui faisait qu’il se cabrait rapidement.

Se rendant compte que son hôte l’observait, elle baissa les yeux vers lui pour bien lui montrer qu’elle savait qu’il était réveillé et qu’elle le surveillait, ou peut-être tout simplement par curiosité…
La conseillère remarqua qu’il souffrait car les muscles de son visage se tendaient avec les soubresauts du cheval. Elle regardait ça avec délice, bien qu’elle le cache sous so masque froid et indifférent.
A la marque d’ironie de l’homme, Lilou eut un sourire léger qui disparut aussi rapidement qu’il était apparut.

« J’avoue que je suis tentée de vous délivrez… mais je ne sers jamais la main aux inconnus, question de sécurité… »

Elle eut un petit sourire ironique avant de détourner les yeux pour voir à quel endroit ils se trouvaient. De ce qu’elle put voir, il lui sembla qu’ils venaient de passer les marais, tant mieux, ça veut dire qu’ils avaient fait une bonne partie du chemin…

Sentant qu’il la regardait toujours, elle planta son regard froid dans celui de cet humain. Elle avait horreur qu’on essaie de lui tenir tête, d’ailleurs, si elle en avait sut un peu plus sur lui, elle l’aurait fait souffrir en s’occupant de cette jambe qui puait tant. Mais déjà comme ça, elle risquait de mettre Markahl en colère si il s’agissait d’un homme important, elle s’en tiendrait donc là.
Elle sourit, l’entendant encore faire de l’ironie. Décidément, elle adorait ça, surtout lorsqu’elle était en position de dominer la personne.

« Vous n’étiez peut-être pas au courant que Soras est le pays de l’hospitalité ? »

De nouveau, elle donna un coup de renne au cheval aveugle, cette fois plus rude encore car il refusait d’avancer. Après ce coup dans la mâchoire, l’animal reprit son chemin. La succube vint se remettre au niveau de l’humain et avec un léger sourire narquois, elle ajouta :

« D’ailleurs, le roi sera très heureux de vous permettre de vous reposer dans son humble demeure… »

Liou laissa les sous entendus s’installer dans l’esprit de l’homme, ils étaient assez clairs, elle ne devrait sans doute pas lui expliquer. Voyant qu’elle s’approchait dangereusement du château, elle fit s’arrêter le cheval de son captif, vint coller le sien contre et ajouta :

« Vous avez beaucoup de chance, je suis guérisseuse… Je m’occuperai de vous… Mais d’abord, il va falloir dormir encore un peu ! »

Elle sortit d’une petite bourse, une poudre noire et la laissa glisser entre ses doigts et s’infiltrer dans les narines de l’homme.

Fitz continuais de la fixer avec un petit sourire qu il avais du mal amaintenir avec la douleur. Lorsqu elle repondit a ses sarcasmes en utilisant de l ironie, l la regarda avec un plus grand sourire.

Je ne doute pas que Soras est le pays de l hospitalité. A voir comment les femmes chargeaient de l accueil des etrangers sont aimables, j imagine le seigneur de ses lieux.

La douleur ralentit ses attaques quand le cheval stoppa, mais la csuccube le fit repartir a coup de rennes dans les machoires. Fitz la regarda avec des yeux lancant des eclaires. Il ne supportais pas qu on fasse du mal a un animal. Elle continuais de parler, mais Fitz l entendit a peine. La douleur etais revenu et plus forte. Il comprit juste lorsqu elle lui parla de repos, il la regarda et sentit la poudre entrainer dans ses narines. La derniere pensée qu il eut fut de la sympathie, car avec le sommeil, la douleur serais attenué.

(hj: salle de torture )