Calme avant la tempête (Clos)

Château de la reine

Nadiane arriva rapidement dans sa chambre, inerte, transportée par le chef des chevaliers. Les guérisseurs avaient eu tout le loisir pour la soigner et lui faire un beau bandage autour de la blessure. Désormais, des gardes avaient été placés devant la porte de la chambre et surveillaient toutes les allées et venues du couloir. Leonis était parti peu après l’arrivée des guérisseurs.



Quelques heures plus tard, Nadiane se reveilla. Elle était confortablement installée dans son lit. Il faisait chaud et une agréable sensation de fraîcheur envahissait la pièce. Pas étonnant, étant donné que, quelques heures avant son arrivée, la chambre avait totalement été nettoyée, lavée, récurée jusque dans le moindre petit recoin.

Nadiane se releva, non sans sentir un désagréable picotement au niveau de son épaule gauche. Un gros bandage blanc, maintenu par de solides branches de bois, avait été placé sur son épaule. Sans se soucier de quoi que ce soi, Nadiane arracha le branchage. Elle pouvait encore se servir de son bras et elle n’était pas un arbre !
Son regard se posa sur Valawna, sa licorne, son gardien et sa meilleure amie. Elle était assise à côté du lit et semblait avoir attendu là pendant des heures. Tout doucement, la licorne releva la tête et hennit à la vue de sa maîtresse guérrie. Si Valawna avait été humaine, un grand sourire serait apparu sur son visage.

Par habitude, Nadiane se leva et fit quelques exercices d’assouplissements. Elle courba son dos pour toucher le sol avec ses mains. Mais une fois ses mains arrivés au niveau des genoux, une douleur lui transperça l’épaule. Prise par la douleur, Nadiane dut se rasseoir sur son lit. A côté d’elle, Valawna hennit de douleur, car un humain et son gardien partagent les mêmes souffrances.

-Je suis désolée, murmura doucement Nadiane.

C’est là que Nadiane se rendit compte qu’elle était toujours dans ses habits sales et dégoûtants. A cause de ses guerisseurs incompétants, le service d’entretien devrait une nouvelle fois changer les draps. Précautionneusement, Nadiane sortit du lit douillet avec l’intention de se changer.

Alors qu’elle se levait, Nadiane remarqua pour la première fois les changements de sa chambre. Son merveilleux tapis de fabrication elfique –attention, par n’importe lequel, les elfes de nuages l’avaient fabriqués exprès pour elle !- avait été remplacé par un simple tapis en peau d’animal –de lapin apparement. Celui-ci se révela être très doux au contact de ses pieds nus lorsque Nadiane marcha dessus.

Les murs avaient été lavés et probablement repeints. Les anciens rideaux, d’origine de couleur blanche qui avaient pris une teinte rouge après la dernière visite, avaient été brûlés. Ils avaient été remplacés par des rideaux merveilleusement legers qui donnaient une douceur naturelle à la chambre. Ils étaient sans aucun doute été fabriqués par des anges, ceux-ci avaient une habilité presque surnaturelle pour ce genre de choses.

La mosaïque qui meublait le sol n’avait, quant à lui, pas pu être remplacé. Mais il avait été nettoyé et brillait de mille couleurs sous le soleil couchant. Ses couleurs étincelantes illuminaient durant une dixaines de secondes la pièce entière, jusqu’à ce que un coup de vent bougea la position des rideaux qui empêchaient la lumière chaude du soleil d’entrer dans la pièce.

Mais tout cela était sans grande importance, car la partie que préférait Nadiane était sans aucun doute la cheminée. Simple, taillée finement dans du marbre, la cheminée apportait de la chaleur et du réconfort. C’était tout ce dont Nadiane avait besoin, elle n’en demandait guère plus. Elle s’assit un instant dans le petit fauteuil rouge placé en face de la cheminée exprès pour elle. Il avait été taillé sur mesure comme cadeau de mariage par les démons, c’était un des seuls cadeaux qu’elle avait gardé d’ailleurs. Nadiane profita un moment de la chaleur que lui apportait le feu ouvert, mais elle avait des choses plus importantes à faire. Aussi se dirigea-t-elle vers sa garde-robe.

Arrivée devant la grande garde-robe qui meublait le fond de la chambre, Nadiane constata que celle-ci avait aussi changée. A présent d’une couleur blanche éblouissante, l’armoire était sans nul doute bien plus belle qu’auparavant. D’un geste sûr et décidé, Nadiane ouvrit la garde-robe. En dehors de l’aspect, rien n’avait changé. Rassurée, l’impératrice passa en revue tout les vêtements qu’elle possédait et croyez-moi, ce n’est pas peu. Nadiane finit par mettre sur une chaise ses vêtements sales et enfila un peignoir aussi doux que chaud. C’est bon d’être chez soi.

Un instant par après, Nadiane aperçut une bassine d’eau tiède posée à côté de son lit. Elle en profita pour s’essuyer le visage. Une fois changée et plus ou moins présentable, Nadiane sentit la faim tenailler son estomac. Heureusement, un plateau remplit de nourriture l’attendait sur sa table de nuit. Elle mangea un peu et repensa à Leonis en se disant qu’elle ne devrais pas oublier de le remercier. Désormais qu’elle savait que Soras était prêt, Nadiane prendrait des décisions en conséquence.

En attendant la venue du chef des chevaliers, et surtout en profitant du calme avant la tempête, Nadiane se pencha sur le bord de la fenêtre. Le temps était doux, mais frais. Une petite brise souffla contre les joues pâles de la reine. Sa chambre avait une vue imprenable sur les jardins du château.

Voilà une dixaine de minutes qu’elle attendait. Nadiane commença à en avoir marre d’attendre, ce n’était pas dans ses habitudes d’attendre que les choses se passent sans rien faire et ce n’était pas maintenant qu’elle allait commencer. Elle entendit des voix derrière la porte. Sûrement des gardes. Nadiane ouvrit la porte et effectivement, c’était bien des gardes. En voyant la reine, ils la saluèrent.

-Repos.
- Que pouvons-nous pour votre service?
-Voulez-vous bien aller chercher votre supérieur, le chevalier Ourha ?

L’autre garde intervint :

-Avec tout le respect que je vous doit, Ma Reine, il nous à dit qu’il était parti regler quelques affaires urgentes.
-Allez le chercher.
-A vos ordres.

Un des gardes s’en alla en courant, il passa le coin hors de la vue de Nadiane.

Nadiane rentra dans sa chambre en veillant à bien fermer la porte. Elle avait eu le temps de bien réfléchir à ce qu’elle allait faire. Nadiane prit dans sa garde-robe une robe de cérémonie. Pas une robe style grand-mère avec des tonnes de dentelles et des fanfreluches un peu partout. Non, c’était une robe en cuir souple qui devenait plus large au niveau de ses hanches. Les manches arrivaient jusqu’au coude. A partir de là, les manches s’allongaient jusqu’à sa taille. Nadiane fouilla toute sa chambre à la recherche d’une paire de chaussures qui allaient bien avec sa robe. Un fois la paire trouvée, des chaussures bruns foncées, plus ou moins la même couleur que la robe, avec des talons. Nadiane n’aimait pas porter des talons. Elle n’arrivait jamais à marcher correctement avec ce genre de chaussures qui étaient très à la mode en ce moment. Après quelques pas mal assurés, elle renonça et enfila une paire de chaussures souples. Comme la robe arrivait jusque par terre et qu’elle ne comptait pas sortir du château, ce n’était pas très grave.

Une fois plus ou moins présentable, Nadiane entendit quelqu’un entrer. Par reflexe, elle fit face au nouveau venu.

Leonis en réalité était resté en faction au bout du couloir devant lequel se trouvait la chambre de la reine. Il était mort d’inquiétude car cela faisait déjà plusieurs heures que les médecins étaient sortis sans un mot et depuis il attendait un signe de vie de la part de Nadiane.
Quand un de ses hommes lui dit que Nadiane tenait à le voir. C’était pour lui le meilleur des salut.
Il s’empressa de se lever à tel point qu’il se pris les pied dans sa cape bleu roi et poussa un juron. Il se releva en se donnant un peu de contenance même s’il était rouge de honte devant ses soldats qui esquissaient tous un sourire narquois.

Dans la pièces qu’il trouva des plus magnifique. Il avait eu vent des méfaits d’un espion de Soras mais il ne s’y était pas intéressé plus que cela.
A la vue de Nadiane en bonne santé ou presque, Leonis poussa un discret soupir de soulagement.

Nadiane avait laisser la porte de l’armoire qui donnait sur sa garde robe et Leonis pu entrevoir des robes toutes plus somptueuses les unes que les autres.

Quand la reine se retourna vers lui, il se mit aussi tôt à ses genoues et s’inclina respectueusement avant qu’elle ne lui demande de se relever.

Vous vouliez me voir ma Dame ?



HRP: argh desolée d'avoir fait un post aussi court mais j'ai un peu la gueule de boi, les cheveux qui me poussent à l'interieur du crane et je fais une faute tous les mots et une quantité impressionant de faute de frappes...Je me rattraperait sur le prochain promis!) : / HRP

La personne qui venait d’entrer se révéla être Leonis. Parfait, on allait pouvoir commencer les choses sérieuses. La question qu’il posa s’avéra très pertinente, mais Nadiane ne fit aucun commentaire. Elle répondit avec un petit sourire au coin de la lèvre :

-Oui, je voulait vous remercier pour tout à l’heure.

Voilà, elle n’avait pas oublié de le remercier. Mais elle avait des choses plus importantes en tête, aussi, au lieu de perdre du temps inutilement, en vint-elle directement là où elle voulait en venir.

-Vous savez certainement que Soras devient de jour en jour plus menacent, la dernière visite de ma chambre et la réaparition subite de Markhal en sont la preuve.

Elle marqua une pause, cet événement restait encore bien net dans sa mémoire. Je crois que jamais elle n’oubliera l’image de sa chambre ensanglantée, et encore moins sa rencontre avec Markhal. Nadiane frissona légèrement à ces pensées. Elle reprit d’un ton décidé :

-C’est pour ça que j’ai décidé de convoquer tout les membres du conseil pour prendre des décisions et refouler cette menace qui pèse depuis trop longtemps sur nous.
Aussi je vous demande d’envoyer des messagers chercher Lenwë Amandil, le chef des elfes et Linoa Kirphin, le chef des anges. Bien sûr vous êtes aussi attendu. Allez aussi chercher Robin, je crois qu’il est assez âgé maintenant pour participer.

Nadiane contourna son lit et prit la brosse, elle se mit à se coiffer tout en disant sur un ton plus doux:

-On se retrouvera dans la salle de réunion.

Nadiane pensait avoir tout dit, du moins le plus important. Elle attendit une réaction de la part de Leonis en déposant sa brosse à sa place. Nadiane n’avait pas le temps d’aller chercher une coiffeuse, aussi devrait-elle se contenter de ce qu’elle avait : une brosse.
Nadiane traversa la pièce pour aller se voir dans le miroir placé dans la garde-robe. La robe était bien mise et les chaussures allaient tout aussi bien. Elle prit sa boîte à bijoux. Dans un double fond était caché le tout premier bijoux qu’elle avait reçu ; un collier offert par Markhal à la naissance de Nadiane, son nom était inscrit dessus. Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait plus ressorti, 17 ans pour être plus précis. Nadiane hésita.

* Je le mets ou pas ? *

Finalement, elle le remit en place. Elle ne pouvait pas porter ce bijoux, elle ne voulait pas porter ce bijoux.

(HRP: Ce n'est pas grave, tu es pardonné. Ce sont des choses qui arrivent.)

Tyrion venais d'apprendre que la reine etais reveillé et qu elle avais convoqué Leonis dans ses appartements. Lentement Tyrion se leva et prit le baton qu il avais posé a coté de son fauteil prefere devant la cheminé. Il posa le livre qu il etais en train de lire. Un livre qui racontais l'histoire du royaume. IL ne cessais de relire le passage ou Markhal avais decidé de former son propre royaume. Il poussa un soupir et se dirigea lentement vers la porte.

Saser se leva en entendant son maitre se lever et vient se placer a coté de lui. Il posa sa main sur sa tete et il lui donna une caresse affectueuse.

Quelque chose te tracase Tyrion ? tu ne m as pas l air dans ton etat normal...
Non ce n est rien, c est juste que les temps sont troublés et que j aime ma petite paix, tu devrais le savoir. La guerre signifie que les siestes au coin de la cheminé sont finie...
Ne joue pas a ca avec moi Tyrion, je sais tres bien que tu aime ne rien faire, mais tu ne vas pas rester les bras croisé a ne rien faire alors que la guerre se prepare ?

Alors qu il parlais, Tyrion n avais pas bougé d'un pouce, ecoutant avec attention les paroles de Saser. Il la caressa de nouveau, juste derriere les oreilles, obtenant les ronronements caracteristique. Bien que plus grosse qu un chat, ses ronronement faissait beaucoup plus de bruit que les leurs. Tyrion eut un sourire amusé et ouvrit la porte.

Il vit le couloir desert, aucun serviteur ne semblais etre dans les parages et aucun bruit ne reignais dans ce lieux. Il hocha la tete a la question muette de Saser. D un pas rapide pour un homme de son age, Tyrion se dirigea vers les appartements de la reine.

Sa main se dirigea vers la poigné, mais il se retient au dernier moment. Il allais entrer dans la chambre de la reine sans se presenter. Les gardes qui etaient posté devant sa porte n avais fais aucun bruit. Ils avaient duent reconnaitre le son caracteristique de son baton sur le carrelage du couloir.

Lentement comme avec precaution, il leva la main et frappa trois petits coup discret.

Votre majesté, c est Tyrion...

Leonis était subjugué par la beauté de sa reine et avait du mal à ne pas rougir à chaque fois qu’elle tournait son regard vers lui. Quand il remarqua qu’au nom de Markhal elle ne se sentait plus aussi bien qu’avant il dise d’une voix qui se voulait rassurante:

Je vous promets que bientôt Soras disparaîtra leur chef et leurs espions en tête.
J’ai sous mes ordres sans doutes les meilleurs chevaliers que le royaume a connus. Nous nous tenons tous garant de leur mort.

Leonis se remémora les événements et dit d’une voix calme :

A moins que Markhal à vos yeux ne doive pas payer pour ses crimes…

Il n’avait pas compris pourquoi Nadiane avait demander de l’épargner. C’était pour lui hors de question qu’un être aussi horrible puisse être gracié…

Nadiane s’était mis à se brosser les cheveux tout aussi magnifiques que le reste de son corps. Ils en rehaussaient même la pureté.
Il répondit d’une voix dure à son ordre :

Cette mission est de première importance, j’irai moi-même les chercher. Les espions de Soras sont partout, on ne sait pas Madame, ce qui peut se passer sur les routes du royaume.

Quand il la vit sortir un magnifique collier il ajouta :

Il vous irait bien.

Leonis fut coupé par un bruit, quelqu’un frappait à la porte et une voix douce montait.
Il posa un regard interrogateur sur la reine.

Nadiane appréciait les encouragements de Leonis. Elle se répétait souvent les mêmes paroles, mais ça lui faisait du bien de les entendre dans la bouche de quelqu’un d’autre. Il parla de Markhal d’une voix calme, mais Nadiane savait bien que ça a été difficile pour lui d’épargner Markhal. Soudain, Nadiane se fâcha. Bien sûr que non ! Markhal méritait les choses les plus abominables qui existent. Nadiane serra les poings. Elle dit sur un ton qui trahissait sa colère :

-Bien sûr que Markhal ne mérite pas d’être gracié ! Sachez seulement que s’il mourait à cause de sa blessure à l’épaule, je ne serais plus là.

Tout au fond de son être, Nadiane savait que ce n'était pas la seule raison pour laquelle elle avait épargné Markhal. Mais si Leonis n’avait pas été aussi sarcastique dans sa question, sans doute aurait-elle donné d’avantage d’explications. Mais bon, avec toutes les émotions de la journée, Nadiane était un peu à bout de nerfs.

Au compliment qu’il fit au collier, Nadiane lui dit en le regardant droit dans les yeux :

-Je ne remettrai ce collier pour rien au monde.

Elle détourna son regard pour ranger la boîte à bijoux dans l’armoire. Finalement, elle ne mettrait aucun bijou aujourd’hui. Après tout, elle allait à une réunion, pas à un bal. Quelqu’un frappa à la porte, apparement Leonis ne savait pas de qui il s’agissait.
Réalisant soudain qu’elle avait complètement oublié son conseiller, Nadiane s’empressa d’aller ouvrir la porte. Elle lui dit avec un petit sourire:

-Je suis contente de vous voir. Entrez donc. Leonis Ourha est déjà là.

Nadiane s’écarta de l’ouverture de la porte pour laisser entrer son conseiller. Cela faisait un bon moment qu’elle ne l’avait plus revu.

-Je me préparait à aller à la salle de réunion, bien sûr votre présence est souhaitée.

Silencieusement, Nadiane reveilla Valawna qui était toujours endormie à côté du lit. Valawna hennit un peu puis vint se placer à côté de Nadiane. La licorne frotta doucement son museau contre la joue de Nadiane qui lui rendit son geste. C'est un geste d'encouragement que faisait Valawna assez fréquemment ces derniers temps.

A la voix de Nadiane en colère, Leonis baissa les yeux, on pouvait voir réapparaître un petit garçon grondé par sa mère.
Il pesta contre lui-même intérieurement et se dit qu’après tout lui aussi, s’il avait eu une sœur, il aurait été incapable de lui donner la mort surtout par la main d’un idiot de chevalier…

Alors qu’il était perdu dans ses pensées auto-destructices, Nadiane était allée ouvrir à l’homme – car à sa voix c’était un être masculin et d’age avancé – bien qu’il ne pouvait pas le voir, Leonis devina que c’était quelqu’un d’important.

Par l’entre-baillement de la porte, Murrpau se faufila et rejoignit son maître. Mais ce n’était pas un câlin doux et tendre mais plutôt une franche accolade. En réalité, il lui sauta dessus et son poids fit basculer Leonis à terre, se retrouvant sur les fesses.
Il se remit debout rouge mais soupira soulagement de voir que le reine ne l’avait pas vu tomber.
Il était heureux d’avoir retrouvé son gardien et l’éloignement, même de quelques dizaines de mètres devenait simplement insoutenable. Le lion fourra son museau humide dans la main de Leonis.

Le chevalier se dirigea vers la porte pour voir quel était le visage de la personne et quand il le reconnu il s’inclina devant lui.

Cher Conseiller, je pense que je vous retrouverai avec notre reine à la salle de réunion.

Leonis salua une derniere fois la reine, le conseiller:

A bientot, je serai dans les quartiers si vous avez besoin de mes services...

Tyrion entra dans la piece a pas lent et mesuré, prenant appuie sur son baton. Lorsque Nadiane le salua, il lui repondit son salut par un simple hochement de tete. Il n avais pas bessoin de faire des tonnes avec Nadiane.

Reperant Leonis, Tyrion le salua a son tour, de la meme facon qu'il avais salué Nadiane et reporta son visage vers celui de la reine. Toujours aussi charmante. Ses cheveux encadraient un visage parfaitement dessiné, des levres appelant les baisers. Les yeux de la reine brillaient de cette flamme qu il aimais tant chez elle. La determination. Meme si aujourd hui en vu des derniers evenements, cette flamme ne brillait que plus fort. Il savais que derriere ce regard ce cachait tellement de douceur.

Lorsqu il observa la licorne de la reine lui frotter la joue, Tyrion sourit et posa sans s en rendre compte la main sur la tete de Saser. Lui carressant distraitement les oreilles. La tigresse fermais les yeux de plaisir et un ronronement sonore s echappa de sa gorge. Ce qui fit sourire le mage.

Vous avez convoqué le conseil a son grand complet votre majeste ? C est une sage descision. Je m etonne toujours de votre capacité a anticiper mes conseils... Je serais present comme il se doit votre majesté.

Il prit davantage appuie sur son baton, comme accablé d'un fardeau trop lourd pour ses vieilles epaules et regarda Leonis Ourha dans les yeux. Puis repporta son regard dans celui de Nadiane.

J ai eu vent de votre altercation avec Markhal, je deplore juste de ne pas avoir ete la. Meme pour vous soigner... Mais le temps est a l action j imagine et plus aux lamentations. Il faut que je m entretienne de plusieurs chose avec vous... Et aussi avec vous Messire Chevalier.


Il regarda tour a tour la reine et le chef des chevaliers, ne sachant pas par ou commencer.

Le conseiller entra à pas lents dans la pièce. Il répondit à son salut et à celui de Leonis par un simple hochement de tête, comme à son habitude. Nadiane vit son gardien entrer derrière lui, un magnifique tigre blanc. Elle eut une envie soudaine de le caresser, mais elle se retint. Un tigre n’est pas un chat ! Et puis, ce n’était pas vraiment le moment de se laisser aller.

Nadiane accepta les félicitations du conseiller avec un sourire. Derrière elle se tenait Leonis, aussi ne le voyait-elle pas. Le conseiller s’appuya plus sur son baton. A tel point que Nadiane se surprit à penser qu’il se faisait vieux. Il est vrai qu’à 80 ans il aurait pu être son grand-père, mais de là à croire qu’il était vieux. Non, et Nadiane s’en voulut d’avoir pu penser une chose pareille. Même s’il n’était pas de première jeunesse, il l’avait aidé à maintes reprises. Il était devenu quasiment irremplaçable et tenait son rôle de conseiller à la perfection.
Le conseiller lui parla de sa rencontre avec Markhal. Lorsqu’il déplora qu’il n’avait pu être présent, Nadiane lui répondit :

-Vous n’avez pas à vous en faire, je suis bien contente que vous n’étiez pas présent, car tout ceux qui ont vu Markhal aujourd’hui, à part moi, sont morts.

Depuis qu’elle avait revu Markhal, ce n’était pas de la peur qu’il lui inspirait, mais du dégoût. Plusieurs cadavres, en dehors de ceux retrouvés dans sa chambre, avaient été retrouvés sur le chemin de la bibliothèque. Nadiane aurait été mal sans conseiller.

-Nous nous parlerons plus tard, à part si c’est vraiment urgent bien sûr.

Le chef de chevaliers sortit. Nadiane le vit sortir avec une pointe d’amertume, elle avait peut être été trop dure avec lui la tantôt. Elle irait peut-être lui présenter ses excuses plus tard, ce n’était pas du tout le moment d’entrer en conflit avec lui. Ils se retrouveraient à la réunion de toute façon.
Nadiane repensa à son fils, Robin, et se demandait si cette journée avait été meilleure pour lui trouver une épouse. Nadiane n’avait jamais dû subir ce genre de choses, aussi ne savait-elle pas vraiment ce qu’il devait endurer à longueur de journée.
Elle revint à la réalité et posa un regard interrogateur sur son conseiller. Que pouvait-il y avoir de plus important que d’aller au conseil et qui pourrait la retarder ?

Tyrion observa Leonis quitter la piece. Il avais fier allure dans son armure, mais ses traits semblais tourmenté. De plus, il semblais las. Il reporta son attention sur la reine. Il observa les vetements qu elle portais. Apparament, elle etais prete a partir au conseil. Ce qui n etonna pas le vieux conseiller. Nadiane etais une femme d'action.

Il voulais lui parler de ce Fitz qui serais partis en mission sous ses ordres et de connaitre le but de cette mission, mais se retient. Il lui en parlerais apres le conseil. Apres tout, elle devais surement savoir ce qu'elle faisait et qui plus est, le conseil ne pouvais souffrir aucun retard. Nadiane se devais d'etre presente, ponctuelle et avoir une tenue irreprochable. L'image de Nadiane, comptais car elle symbolisait Elendil. Si on voyait une Reine faible et fatigué, qu en penserez les autres...

Il la regarda et lui trouva une assez bonne mine pour une femme qui venais de vivre ce qu elle avais vecu. Il lui sourit et lui presenta son bras.

Ma dame, acceptez mon bras pour que je vous conduise a la salle du conseil. Je pense que ce que j ai a vous dire peux attendre. Le conseil lui ne peux pas.

Alors qu elle posais sa main sur son bras, Tyrion la regarda et lui sourit. Puis se redressant et prenant l attitude fiere d'un conseiller, il commenca a se diriger vers la sortie.

Permettez moi de vous dire que cette robe vous va a ravir.

Nadiane lissa une dernière fois sa robe et se regarda dans le miroir de sa garde-robe. Oui, elle était présentable, chose importante pour une reine. Il n’y a pas que l’attitude qui compte, mais aussi la présentation. En effet, il est toujours plus agréable d’écouter et d’obéir aux ordres de quelqu’un qui prend soin de soi. C’est une preuve d’hygiène et de savoir-vivre.
Apparement ce que Tyrion voulait dire ne devait pas avoir tant d’importance que ça, car il insista pour partir toute suite. Nadiane restait quand même curieuse de savoir ce qu’il avait à dire. Elle espérait que les autres dirigeants seraient présents à son arrivée au conseil. Elle voulait commencer sans perdre plus de temps.
Voir le conseiller sourir, c’est comme le voir plus jeune. Il paraissait soudain si différent du veillard qu’elle avait aperçut quelques instants plus tôt. Il lui présenta son bras, que Nadiane accepta volontiers.

Ensemble, ils se dirigèrent vers la salle du conseil. Une fois passé la porte, les deux gardes qui surveillaient l’entrée les suivirent. La reine ne pouvait quasiment pas bouger sans qu’on la surveille. Surtout maintenant, après tout les événements de la journée. Cela lui gênait autrefois d’être accompagnée partout où elle allait, de ne jamais être seule en dehors de sa chambre. A présent, elle s’y était habituée.

Tyrion lui fit un compliment qui lui fit rougir.

-Ce n’est qu’une simple robe en cuir vous savez.

C’est vrai, toutes les autres robes étaient beaucoup plus compliqués.
Elles étaient en soie ou en satin pour l’été, en coton pour le printemps et l’automne et en laine pour l’hiver. Le cuir était parfait pour n’importe quelle saison.
Enfin il y avait encore les robes de cérémonie qui étaient aussi en soie sauvage, en velours, en taffetas, et encore d’autres textiles dont on ne connais pas le nom. Une des seules choses que Nadiane refusait de porter était la dentelle. Elle refusait avec obstination de porter toutes les robes qui avaient un tant soi peu de dentelle.
Selon les saisons elles changaient de couleur. Passant du jaune et du verts pour l’été et le printemps à du rouge et du brun pour l’automne ou encore du bleu et du noir pour l’hiver. Nadiane avait incontestablement une garde-robe bien remplie, car elle n’avait pas que des robes…

Alliance d'Elendil