Demeure de Sahana

Fitz la laissa se pencher au dessus de son epaule sans faire le moindre mouvement pour l empecher. Il surveillait l eau. Lorsqu il l entendit monter a l etage, il ne se retourna pas. Il cherchait dans la piece des legumes a mettre dans l eau. Mais il n en trouva pas. Lorsqu elle revient, il vit du coin de l oeil qu elle s etait fait une tresse. Il avais decidé de ne pas repondre a sa phrase. "Il n aimais pas s attacher au gens"

Cette phrase resonna un instant dans son esprit. Incapable de la chasser. Bien sur, il le savais, mais l entendre dire par quelqu un que l on connais depuis quelques heures fait toujours mal. Il refoula cette douleur en arriere plan de son esprit.

Il l entendit ecraser des herbes au moyen d un pillon.

Pouriez vous m indiquer ou se trouve les legumes, j aimerais en ajouter dans ma preparation.

Il entendit le pas leger et le tintement des griffes de Nemesiase sur le parquet. Il revenais avec deux gros lapins dans la geule. Il avais les babines pleines de sang, indiquant qu il avais deja mangé. Mais le connaisant, il savais tres bien qu il ne dirais pas non a remanger.

Vous pensez que j aurais du mal a vous enervez ? les gens calme craque moins rapidement c est vrai et vous etes tres calme. Il suffit juste d appuyer sur la bonne corde.

Il prit les lapins de la geule de Nemesiase et les posa sur la table. Il sortit un poignard de sa botte et commenca a enlever la fourure des lapins.

Vous avez raison, je n aime pas qu on s attache a moi. Mais vous, vous vous attachez a tout le monde. Vous aimez tout le monde et tout le monde vous apprecie. Est ce parce que vous n arrivez pas a vous abondonnez avec une seule personne ou bien manquez vous tellement d affection que vous avez bessoin d etre aimé de tous.

Il savais que ce qu il venais de dire etait mechant et desagreable, mais il n avais pas pue emepcher ses paroles de sortir.

Lorsqu’elle était revenue de sa chambre elle l’avait vu en train de chercher encore quelque chose, elle n’avait pourtant rien dit après tout si il avait besoin de son aide, il le lui demanderait.
Lorsque la pâte qu’elle était en train de confectionner lui sembla assez homogène, elle la glissa dans un tube sans en perdre une goutte et le referma avec un bouchon de liège qu’elle scella avec de la cire.
Alors qu’elle écrivait sur l’étiquette le nom de sa nouvelle pommade, il lui demanda où il pourrait trouver des légumes. Elle releva les yeux, réfléchit un court instant et finit par dire :

« Il faut que vous alliez derrière la maison… dans le potager… »

En entendant Nemesiase entrer, elle se retourna vers le loup pour regarder ce qu’il avait chassé. Elle vit alors deux lapins, oreilles pendant et yeux révulsés par la peur, dans la gueule du loup. Elle vit alors qu’il avait du sang tout autour des commissures, elle ne douta pas qu’il devait déjà avoir fait son propre festin. Elle entendit alors Fitz lui dire qu’en appuyant sur la bonne corde il arriverait à l’énervé sans aucun problème, avec un sourire, elle releva les yeux vers lui, voyant qu’il n’avait pas finit, elle attendit qu’il continue de dire ce qu’il voulait.

Elle finit donc de noter le nom de sa mixture, le colla sur le tube de verre contenant la pommade et la rangea dans une armoire qui en contenait déjà des dizaines d’autres, de différentes couleurs, tailles et formes. Elle se retourna ensuite, s’appuyant sur l’armoire et le regardant dépieuter les lapins avec un poignard sortit de sa botte.
C’est alors qu’il commença à lui cracher au visage une tirade qui la surprit. Elle resta à l’écouter en silence, baissant les yeux et les fermant pour se concentrer sur ce qu’il lui disait, même reprochait, et sur le ton de sa voix.

De ce qu’elle entendit, elle eut l’impression qu’à un moment ou un autre, elle devait l’avoir blessé par une parole. Maintenant, elle en recevait le retour de flammes. En écoutant ce qu’il venait de lui dire, il lui sembla que c’était parce qu’elle lui avait dit qu’il n’aimait pas s’attacher aux gens. Avec un soupir, elle releva les yeux et les planta dans ceux de Fitz.

« Vous avez raison, je m’attache très facilement aux gens… Mais sur un point, vous avez tort, je n’aime pas tout le monde. Peut-être que ça peut vous sembler étrange mais c’est infiniment différent, oui c’est vrai je m’attache à mes patients, parfois même aux gens que je ne connais pas ou peu… Mais si vous tenez vraiment à le savoir je n’aime personne ! »

Elle s’arrêta, se rendant compte que si elle continuait comme ça, elle allait lui donner raison, chose qu’elle n’avait pas envie de faire. Elle attrapa une pomme et pour se donner contenance, elle se mit à l’éplucher.

« Mais vous avez raison, je suis appréciée, c’est vrai… bien que je n’éprouve pas le besoin de l’être de tous… et c’est peut-être parce que je n’ai jamais reçu d’amour de mes parents que ma vie à prit la tournure qu’elle a maintenant… mais alors, je suppose qu’ on peut dire que c’est une question de choix… j’aurais très bien pu m’enfermer dans ma rage et mon envie de vengeance… »

Elle coupa sa pomme en deux, en ôta le trognon et croqua dedans avant d’ajouter :

« Vous avez les réponses qu’il vous fallait ? »

Fitz releva la tete de son travail avec les lapins. Il venait de finir d enlever la peau, qu il mit de coté pour se confectionner des vetements. Ses mains etaient rougies par le sang, et son visage avais les traits tirés, comme par une grande lassitude. Il la regarda droit dans les yeux, peut etre encore plus profondement que les autres fois et posa ses deux mains sur la table. Lorsqu il posa ses yeux dans les siens, il eut l impression de comprendre exactement qui elle ete, mais cette revelation inconsciente ne l aida pas a calmer cette douleur qui brulait en lui. Elle brulait depuis le jour ou il avais appris ce que veux dire son nom.

Sahana, comme elle l avais dit etait aimé et donné de l affection aux autres pour remplacer celle que ses parents ne lui avais pas donné. Fitz quand a lui utilisait l ironie, le sarcasme. Il etait incapable d aimer, car la seule vision de l amour qu il avais eu, c est son pere l abondonnant. Comment aimer quelqu un apres vecu cela. Il voulait le crier, il voulais le dire a Sahana, comme liberer toute cette douleur qu il gardait en lui depuis trop longtemps, mais il ne le fit pas. Il etait tout simplement incapable.

Vous avez choisi le chemin que je n ai pas eu le courage de prendre. Vous avez decider d aimer les autres comme vous on ne vous a pas aimé. Pourtant vous me comprenez quand vous dites que je suis incapable de m attacher a quelqu un. Vous savez exactement ce que c est. Moi j ai choisi de vivre en solitaire, enfin choisi pas vraiment, disons qu on m a bien aidé dans mon choix. Pourtant je ne regrette rien, je ne regrette pas de ne pas avoir aimer une femme, fondé un foyer. Je regrette juste que ce que je ressens ressorte par de la mechancete et surtout a votre egard.

Ses yeux brillaient d'une lueur froide. Ils avaient pris une coloration bleus glaciale, qui s estompa pour laisser apparaitre une coloration vert d'eau. Son souffle etait rapide, et ses mains tremblait legerement. Normalement il aurais dit que tout ce qu il venais de dire venais de l alcool, mais pas cette fois. Il la regarda et un mince sourire apparue sur son visage.

Vous avez bien repondu a mes questions et meme a plus. Et je viens de vous montrer que meme les gens calme s enervent facilement en face de moi.

Il voulait oublier cette conversation, faire comme si elle n avais jamais existé. Il se releva lentement et sortit de la maison en direction du potager.

Sahana avait une boule de rage froide qui menaçait de remonter et d’exploser, ce qui serait très dévastateur puisque la jeune femme ne la libérait que très rarement… Elle remarqua que lui-même était en train de s’énerver, elle le vit lorsqu’il posa ses deux mains à plat sur la table ensanglanté. Elle vit alors qu’il avait les lèvres pincées et elle fut surprise d’entendre ce qu’il venait de dire.
Elle comprit alors qu’en parlant du choix qu’elle aurait pu faire, elle avait parlé en faite de celui que Fitz avait prit. Pourtant, même si elle n’avait pas dit ça sans arrière pensé, elle n’avait jamais pensé que cette idée pouvait s'accoerder à lui.

Lorsqu’il lui demanda si elle savait ce que voulais dire Fitz dans la vieille langue, elle ne dit rien, ses connaissances en langue ancienne étaient bien trop faibles pour qu’elle puisse dire quoi que ce soit. Il lui dit alors que ça voulait dire bâtard, elle ferma les yeux sachant très bien ce qui arrivait aux enfants de ce genre, surtout dans les classes élevées en société.
Quand elle le regarda à nouveau, elle ne vit dans ses yeux que la colère et l’injustice qu’un enfant avait vécu et qui s’était amplifiée avec le temps. Sa propre colère avait disparue en entendant ce qu’avait vécu l’homme qui se trouvait face à elle.

« Oui c’est vrai… Et bien j’espère que vous avez prit votre pied… »

Elle avait horreur de perdre pied, bien sûr il lui arrivait, comme à tout le monde, de faire des crises de colères, mais dans ces cas là, elle préférait être seule car elle était beaucoup plus faible et révélait des choses qu’elle ne voulait pas dire, beaucoup plus facilement… elle le regarda se relever avec lenteur et sortir de la maison.
Lorsqu’il fut sortit, elle soupira, essayant de ne pas voir les mauvais souvenirs qui menaçaient de refaire surface d’une minute à l’autre. Elle croqua une dernière fois dans sa pomme et se remit à son travail.

Une fois seul, Fitz regarda le potager et poussa un soupir. Il rejetta sa tete en arriere pour profiter de la caresse duv ent, mais aucun vent dans une caverne. Il Prit les quelques legumes dont il avais bessoin et entra dans la maison. Il se dirigea vers la cuisine sans le moindre bruit et regarda Sahana qui continuais de manger sa pomme. Meme avec cette colere contenu dans le regard, Fitz la trouvais toujours aussi belle.

Il savais qu il avais brissé l illusion. Ce qu il avais dit et qui avais fait tout demarer etait de sa faute et injuste. Pourtant, il se savais incapable de s escuser. Il s assit a une chaise, les coudes sur la table et commenca a couper les legumes en petites rondelles. Il les coupait de facon a ce qu il soit le plus fins possible. Il releva la tete et regarda Sahana dans les yeux.

Vous avez raison a mon sujet, je suis incapable d aimer, incapable de me faire aimer. Mais j arrive meme a apporter de la colere partout ou je passe. Je ne prends pas mon pied comme vous le pensez....C est juste que je suis seul dans cette colere...alors j enerve les gens pour qu il me rejoigne ou me comprene. Mais personne n y arrive. Pardonnez moi pour tout ce que j ai dit.

il se leva et se dirigea vers la casserole, ou l eau bouillait a present. Il jeta les legumes dedans. Il prit une cuilleire en bois qui etait a porté de main et commenca a tourner la mixture.

Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, Sahana s’adoucissait, laissant la colère retomber en elle comme dans un sommeil profond. Elle refusait de se laisser imprégner cette émotion qui la rendait folle, au contraire, elle la gardait pour les moments où elle devait combattre, la libérant au dernier moment.
Elle l’entendit revenir sans un bruit dans la pièce, sans se retourner elle su qu’il l’observait, ce qui la fit sourire car malgré le faite qu’il avait mieux réussit que n’importe qui à la rendre désagréable, elle ne lui en voulait pas vraiment.

Elle se retourna, laissant ses affaires en plan et le regardant couper les légumes en rondelles. Il semblait être très appliqués à les couper finement, aussi, elle préféra ne pas lui proposer son aide car jamais elle n’en ferait d’aussi fines. Alors qu’il faisait ça, elle le vit relever les yeux pour les fixer dans les siens. Elle vit alors qu’ils avaient reprit leur couleur habituelle.

« Je n’ai jamais dit que vous étiez incapable d’aimer… J’ai dit que vous n’aimiez pas vous attacher aux gens, peut-être par peur de ce qui risque d’arriver, d’être déçu ou d’être trahit, je n’en sait rien… Mais je suis certaine que vous êtes capable d’aimer… Quand à vous faire aimer c’est pareil, vous en êtes tout à fait capable, si vous le décidez… mais là aussi, peut-être avez-vous peur de ce qui risque d’arriver, de décevoir ou autre chose… »

Elle le regarda se lever et verser les légumes dans l’eau bouillante. Pendant qu’il tournait dans sa mixture, Sahana piqua une rondelle qui était restée sur la table et la mangea avant d’ajouter :

« Je n’ai pas vraiment pensé que vous aimiez mettre les gens en colère mais c’est ce que vous m’aviez dit… Et si vous essayiez de la canaliser ? »

Elle retourna s’asseoir sur la tablette où elle se trouvait un peu plus tôt et se remit à balancer ses jambes, se rendant compte qu’elle ne lui avait pas répondu, elle ajouta :

« Je ne vous en veux pas… Je suppose que je sui énervante parfois et puis c’est aussi un peu de ma faute… »

Fitz eclata de rire a sa derniere tirade. Il s accablait tout les deux du tort qui avais ete fait. Il tourna legerement la tete et la regarda avec un sourire.

On va peut etre arreter de dire chacun notre tour que ce qui est arrivé est de notre faute. Je ne suis pas parfait, vous ne l etes pas. Tant mieux, pour moi. Les gens parfait m ennuie. Quand a ma colere, vous n en avez eu qu un apercu, la vrai celle qui fait bouillir mon sang, je la libere dans les combats et la je me bats comme...un loup.

A cette phrase, Nemesiase releva la tete et poussa un petit cri, suivi d'un grognement. Fitz sourit a la reaction de son gardien. Il savais qu il etait fier qu il se batte comme lui. Il regarda Nemesiase avec une lueur d amour dans les yeux et sourit au loup a qui il donna les abats des lapins. Nemesiase les attrapa a la volé et partit les manger dehors.

Il se retourna de nouveau vers Sahana et lui sourit. Ses yeux avait retrouvé leurs couleurs normale. Il s etonna une nouvelle fois de sa beauté et se dit que cela devrais etre ainsi chez tous les elfes. C est pourquoi il ne les frequentais guere, il pourais tomber trop vite sous leur charme. Il s approcha de l elfe.

Pouriez vous me dire ou sont rangés les epices, cela devrais bientot etre pret.

Il ajouta des morceaux de viande qu il avais pris soin de decouper et remua de nouveaux ce qu il etait en train de preparer.

Sahana lui sourit, bien qu’elle soit troublée par ce qu’il venait de lui dire et par son rire, mais elle ne laissa rien paraître. Elle regarda ses pieds, réfléchissant à ce qu’il venait de dire, ces paroles résonnaient dans sa tête. Rien aperçu de sa colère ? Et bien tant mieux car déjà ainsi, ça lui avait suffit… En s’entendant penser comme ça, elle soupira, peut-être avait-il raison, peut-être vivait-elle dans une petite bulle de gentillesse qui la rendait naïve.
Elle releva les yeux après un moment, en entendant le petit cri du loup. Elle sourit et se remit debout car si elle restait assise, elle allait encore repartir dans ses pensées tourbillonnantes et profondes. Elle vit alors, un court instant, de l’amour dans les eux de Fitz, un amour pareil était beau et sûrement ne verrait-elle ça qu’entre un humain et son gardien.

« Elles sont là dedans … »

Elle lui montra un tiroir qui se trouvait dans son dos puis sortit de la cuisine. Elle sortit de la maison et s’asseya sur le seuil pour penser à autre chose. C’est alors qu’elle vit Jacob, assit en dessous d’un arbre, non loin de la maison. Avec un léger sourire, la jeune femme le rejoignit et s’asseya à côté de lui, sans rien dire.

« Sahana tu me semble troublée… »

Elle ne dit rien, son regard était posé sur une coccinelle qui avançait lentement entre les brins d’herbes. Puis, elle tourna les yeux vers son vieil ami et dit :

« Depuis quand es tu là ? »
« Après que son loup m’aie raccompagné chez moi, je suis revenu… Je t’avoue que j’étais inquiet pour toi… cet homme est empli d’une colère sauvage… »
« Je sais… »
« Il a même réussit à semer le trouble en toi… et peut-être même à réveillé ton passé douloureux… »
« Je ne lui en veux pas, il m’a ouvert les yeux et m’a montré que je faisais fausse route… »
« En faisant plaisir autour de toi ? »
« En croyant que les gens ont une bonne nature… »

Le vieux soupira et tourna son regard aveugle vers Nemesiase qui mangeait des abats de lapins, un peu plus loin.

« Les animaux ont une bonne nature, en eux tu peux avoir confiance… »
« C’est faux, ils ne le sont pas tous… »
« Je ne parle pas des animaux magiques, seul les animaux comme ce loup, le sont naturellement. »

Sahana ne dit rien, elle savait qu’au fond d’elle, elle avait été plus touchée qu’elle ne voulait le dire. Comme d’habitude, soigner les faiblesses des autres était acceptable mais laisser entre voir les siennes ne l’était pas. Avec un léger sourire, elle pensa que Fitz devait se demander où elle était encore partie, mais il la trouverait vte si il la cherchait car son gardien savait exactement où elle se trouvait.

Fitz se dirigea vers le tiroir qu elle indiquais et prit les epices qu il voulais. Il les avais reconnu a leur couleur ou leur odeur.Il apercut un court instant les yeux de Sahana et y lit tellement de chose qu il se sentit perdu. Il avais appris peu de chose de cette femme, mais pourtant il la connaisait si bien. Il pensa un court instant qu il s avais lire ce qu elle ressentais rien qu en voyant ses yeux, mais c ete faux. Car ce qu il avais vu, il ne le connaisais pas. Il pensa qu elle devais comme lui cacher un fardeau au fond d elle.

Il entendit Sahana se leve et quitter la piece. Cela ne l alarma pas, car il pensa qu elle devais mettre le couvert. Il se dirigea donc vers la casserole ou continuais de cuire sa preparation. Il y ajouta les epices selon un ordre precis. Tout en remuant continuelement la preparation.

Une fois l operation finie, il ne sentit plus de presence dans la cuisine et silencieusement, il se dirigea vers l autre piece. Personne. La crainte qu il lui soit arrivé malheure traversa son esprit. Mais c ete impossible, il n avais rien entendu et Nemesiase n avais fait aucun bruit. Il retourna donc dans la cuisine et retira la casserole du feu et la posa sur la table, en prenant soin de poser un objet dessous pour proteger le bois de la table. Il trempa la cuillere qu il avais utilisés pour tourner le repas et y goutta. Il releva la tete satisfais. Le repas etait pret, mais toujours pas de Sahana.

Lentement et sans bruit, il se dirigea vers la porte et vit Nemesiase en train de manger ce que Fitz lui avais donné. Il releva la tete et vit plus loin sur le chemin les deux elfes en train de parler. Pendant un moment il fut tenté de lire sur leurs levres, mais il ne le fit pas. Il observa le vieil elfe, puis Sahana. Son regard comme a chaque fois qu il l observais s attarda sur chaque detail de son visage. Il amorca un geste pour les rejoindre, mais se retient. Il resta la debout sur le pas de la porte, adossé au montant a les regardez.

Sahana soupira, elle n’avait pas envie de dire à Jacob ce qu’elle pensait. Mais le vieil elfe n’avait pas l’intention de la laisser ruminer en paix, pour lui s’était une façon stupide de se gâcher la vie, alors il réussirait à la faire parler…
Sur un ton qu’il voulu neutre, sans même lever ses yeux aveugle vers elle, il lui dit :

« Il ne t’a pas fait de mal ? Enfin… je veux dire… il ne t’a pas touchée ? »

Comme il s’y attendait, Sahana sursauta en l’entendant. Elle le regarda un peu interloquée puis elle lui répondit avec une agressivité qui ne lui était pas commune :

« Mais non, tu es fou ou quoi ? »

Le vieil homme eut un léger sourire malicieux, en effet, il savait que jamais elle ne l’aurait laissé la frapper ou faire autre chose sans se défendre, mais il voulait la faire réagir car elle était en train se ramollir à côté de lui et il n’aimait pas ça….

« Mais ne t’énerve pas… je m’en doutais… Par contre j’aimerai savoir où tu l’as connu car ce n’est pas le genre de gaillard qu’on rencontre partout… et qu’on ramène chez sois… »
« Je sais qu’il n’es pas commun mais il m’a intriguée… »
« Est-ce vraiment une raison pour le ramener chez toi ? »
« Pourquoi pas ? »
« Et s’il était de Soras ? »
« Il ne l’est pas… »
« Il le sera peut-être un jour car sa colère est grande et inépuisable… »
« Jacob, ne vois pas le mal partout… »

L’elfe leva les yeux vers la maison avec un léger sourire puis, il tourna les yeux vers Sahana. Elle ne semblait pas avoir remarquer a présence à l’entrée de sa maison, où alors elle se gardait bien de réagir, pensa-t-il. Il releva le menton car en faite, elle regardait la coccinelle de tout à l’heure, perdue dans ses pensées.

« Dis moi, qui nous observe ? »
« C’est Fitz… »

Elle sourit à l’homme qui se trouvait appuyé sur la porte à les regarder. Elle ne savait pas s’il avait envie de les rejoindre car il ne bougeait pas, mais elle n’avait pas non plus envie qu’il croit qu’elle se lamentait près de Jacob de ce qui s’était passé quelques instans plus tôt. Avant u’elle n’aie prit de résolution, Jacob posa sa main sur son épaule et d’une voix ferme et forte il cria :

« Fitz, rejoignez nous, la température est idéale… »

Fitz les reagrda tout les deux. La reaction de Sahana n echappa pas a Fitz, le vieil homme devais avoir dit quelque chose qui ne lui plaisait pas. Comme il ne voulais pas s interesser a leur conversation, il fit comme si rien ne s etais passé. Mais lorsque le vieil homme lui demanda de venir les rejoindre, il fut surpris. Il les regarda un instant, sans bouger, tout les deux adossé contre un arbre.

Quelques instants apres que le vieil elfe l appela, Fitz se decalla du montant de la porte et decroisa les bras. Lentement, il fit demi tour et rentra dans la chaumiere. Une fois dedans, il regarda sa ceinture ou pendais ses armes. Il hesita a la remettre autour de ses hanches et finalement ne le fit pas. Il se dirigea vers la cuisine et ouvrit plusieurs tiroirs. Il trouva enfin ce qu il cherchai, trois cuilleres en bois. Il les prit et par la meme occasion, il attrapa le repas qu il avais preparé. Une fois cela fait, il amorca sa sortie. Mais se retient au dernier moment.

Il prit une grande inspiration et sortit. Il avais sur le visage un sourire. Expression qu il avais pris soin de placer sur son visage avant de sortir. La conversation qu il avais eu avec Sahana et qui avais failli tourner a la dispute lui revient en memoire. A trop vouloir se proteger des autres, on finit seul. Il sortit donc de la chaumiere avec dans la main, la casserole et les cuilleres. Il se dirigea sans bruit vers l arbre ou il posa devant les deux personnes deja assise le repas.

Les bonnes choses sont faites pour etre partagés, et meme si ce maigre repas que j ai fait avec mes pietres dons de cuisinier n est pas un festin, j aimerais le partager avec vous.Il avais dit cela en regardant chacun des elfes dans les yeux.

Il claqua doucement sa main sur sa cuisse et Nemesiase vient se placer a ses cotés. Il s assit en tailleur, en face des elfes et leur sourit.

Vous aviez raison Messire Jacob, la temperatre est ideale.

Sahana regardait sans rien dire Fitz, elle ne rien paraître, elle ne savait pas ce qui allait arriver mais elle préférait attendre et voir ce qui suivrai. Elle remarqua que Fitz était surprit par l’invitation du vieillard, ce qu’elle comprenait assez bien car c’était déjà surprenant qu’il soit revenu mais en plus qu’il l’invite à s’asseoir sous un arbre ça devenait assez… cocasse.
Elle le vit alors retourner dans la maison sans rien dire alors elle tourna les yeux vers Jacob, qui, heureusement pour lui, ne vit pas la colère qui se dégageait de ses yeux froid.

« Jacob parf… »
« Ma petite Sahana tais toi ! »

D’un doigt tordu par la vieillesse il lui appuya sur le bout du nez comme l’aurait fait son grand père. Il pencha un peu la têt de côté et eut un petit sourire narquois.
« Tu es bien trop impulsive… attend un peu… »

Il s’appuya contre le tronc qui se trouvait juste derrière lui, laissant tout son poids appuyer dessus. Sahana se mordit la lèvre pour ne pas exploser, elle avait envie de lui en mettre une mais ce n’était pas le moment de commencer à se battre. Alors qu’elle s’apprêtait à se relever pour rejoindre Fitz, le vieillard posa, de nouveau, une main ferme sur le genou de la jeune fille puis d’un signe de tête montra la porte où apparaissait l’homme avec une casserole et trois cuillères en bois entre les mains.
L’elfe eut un petit sourire, encore une fois Jacob avait réussit son coup, elle regarda alors Fitz les rejoindre en souriant.

Alors qu’il venait de dire qu’il désirait partager son maigre repas, Jacob se releva et prit une cuillère avec un sourire avide. Sahana le regarda faire puis avec un léger sourire amusé, elle tourna les yeux vers Fitz.

« Merci… mais je vous préviens, Jacob est pire que gourmand… Si vous ne voulez pas tout rater, mangez en même temps que lui… »

Pendant que Sahana avait parlé, Jacob avait soulever le couvercle de la casserole, humer le parfum du repas et plonger trois fois sa cuillère et mangé trois petits morceaux de lapin avec quelques légumes…

« Moi gourmand ? Pfff… disons que je sais apprécier les bonnes choses… »

Sahana sourit et roula des yeux puis prit à son tour une cuillère et goûta le plat. Pendant ce temps, Jacob posa sa propre cuillère sur sa cuisse et dans un sourire ajouta :

« Ne m’appeler pas Messire, un tel titre n’est bon que pour les bourgeois… Avant que mon dos ne refuse de bien se courber j’étais éleveur alors vous pensez…. On dit souvent que les cochons sont proches des bourgeois mais quand même… Alors dites moi, que comptez vous faire, après ? »

Sahana releva la tête en sursautant, décidemment son ami n’avait aucune retenue…

Fitz les regarda tous les deux assis et souris. Le visage de Sahana s etais illuminé d un sourire quand il les avais rejoint et cette vision lui rechauffa le coeur. Toute trace de la "dispute" avais disparu. Il en etais content. Mais ce qui avais amené le sourire sur son visage a lui, c ete de voir les deux elfes assis ensemble. Ils semblaient partagé quelque chose.

Lorsqu elle lui dit que le vieil elfe etais gourmand, il avais deja souleve le couvercle et plongé sa cuillere dans la casserole. Il semblais apprecié le repas, ce qui rendit Fitz quelque peu fier. Il avais apris cette recette en faissant de nombreuse experiences. Il avais essayé avec tous les epices qu il avais trouvé sur les routes lors de ses vagabondages. Et voir ce repas apprecié par quelqu un d autre que lui ou Nemesiase etais agreable. C ete la premiere fois qu il cuisinais pour quelqu un alors cela comptais beaucoup pour lui.

Lorsque Sahana trempa sa cuillere dans la casserole, Fitz n avais pas encore bougé, gardant les mains sur les genoux, sa cuieillere dans la main. Il plongea a son tour celle ci dans la marmitte et gouta ce qu il avais fait.

Alors que Sahana lui disait que Jacob etait gourmand, il souris et ris de bon coeur lorsque le vieil homme dit qu il aimais simplement les bonnes choses.

Dois je en conclure que ce que j ai preparé fais partie de ses bonnes choses, car a la vitesse ou vous mangez, je vais peut etre devoir en repreparer.

Il gardais toujours un sourire sur son visage, mais ce qui exprimait le plus clairement sa joie d etre la et de partagé ce repas, etait simplement ses yeux. Ils brillaient et avais une couleur vert, vert claire. Il regarda Sahana et lui souris en lui faissant un clin d oeil.

En effet, le vieil homme venais de lui dire de ne pas l appeler monseigneur car cela faissait bourgeois. Il connaisait une chanson de taverne qui reprenait les memes paroles que ce vieil homme, mais d une facon quelque peu differente.

Mais son sourire disparut lorsque le vieil elfe lui demanda ce qu il voulais faire apres. Il avais vu la reaction de Sahana qui ne semblais pas apprecier du tout la curiosité de Jacob. Il tourna lentement la tete vers Sahana et la regarda un long instant dans les yeux. Puis il posa son regard dans celui du vieil elfe.

Je compte partir, loin, tres loin....

Il baissa la tete et mangea un petit peu, gardant un certain silence. Il se rapellais bien ce que le vieil elfe lui avais dit. Il ne s en rappelé pas seulement parce qu il le lui avais dit plus tot, mais surtout parce que ce qu il avais dit l avais touché. Il releva la tete et regarda de nouveaux le vieil elfe dans ses yeux aveugles, mais qui voyaient tellement de choses.

Vous aviez raison, quand vous avez dit qu une grande colere etais en moi. Je ne le nie pas, car elle m a permis de survivre a de nombreuses occasions.

Il tourna la tete vers Sahana et lui souris. Elle semblais si belle avec la lumiere du soleil dans le dos, rehaussant la couleur de ses cheveux et la paleur de sa peau. Mais il posa lentement ses yeux dans les siens, comme avec pudeur. Elle avais su lire en lui, rien qu en regardant ses yeux, ses gestes et son intonation de voie. Surement le genre de chose qu on arrive a faire apres avoir vecu plusieurs années avec la meme personne. Mais elle avais reussi des leurs premiere rencontre. Il ne pouvais se le cacher, cela l avais touché. Peut etre plus profondement que tous ce qu il lui etais arrivé dans le passé. Il lui souris de nouveaux et replongea le regard sur la marmitte.

Avec un petit sourire malicieux, Jacob avala ce qu’il venait d’enfourner en bouche. Sahana l’observa en silence, elle savait que le vieil elfe allait répondre et vu son air, la réponse serait positive. Elle failli dire à Fitz que le vieux bougre ne se cuisinait depuis des mois que des soupes de racines et que donc il en profitait pour se remplir la panse mais, elle préféra ne rien dire pour ne rien enlever du regard fier du cuisinier.

« A vrai dire, c’est tellement bon que j’hésite à voler la casserole pour tout garder pour moi… mais comme Sahana cuisine très mal, je la laisse goûter à une vraie nourriture ! Au moins une fois dans sa vie… »

Il fit un petit clin d’œil complice à Fitz alors que Sahana le regardait, bouche bée. Comment pouvait-il dire ça alors que la plupart du temps il venait minauder devant sa porte pour pouvoir manger avec elle ? D’un geste rapide, elle le frappa gentiment avec sa cuillère en bois sur le dos de la main lui lançant un regard de braise presque vrai. Le vieil elfe dit d’une voix amusée qui laissait entendre qu’il se résignait à aller dans son sens.

« D’accord… tu cuisine assez bien… ou du moins c’est mangeable… »

Il ria tranquillement avant de prendre l’elfe d’un bras paternel. Sahana sourit à son tour, voyant le plaisir de Fitz rien qu’à la couleur de ses yeux. De ce qu’elle croyait avoir comprit, il ne devait pas beaucoup connaître ce genre de petit plaisir tout simple. Pourtant, avec Jacob il était presque impossible de ne passe sentir bien ou du moins jusqu’à ce qu’il pose des questions dérangeante, ce dont il avait l’art...

En entendant Fitz dire qu’il comptait partir, elle comprit qu’il ait perdu son léger sourire, il allait sûrement à Soras car d’ici, seul Soras était un lieu lointain. Sahana l’observa en silence ne sachant pas si elle était triste ou simplement surprise qu’il parte si vite, décidément, il avait raison, il fallait qu’elle arrête de s’attacher aux gens… Jacob ferma les yeux avec lenteur, il ne semblait pas du tout surprit par la nouvelle, au contraire, c’était comme si il avait su dès le départ ce qu’allait dire Fitz, comme s’il avait voulu prévenir Sahana.

Un silence s’installa, Sahana regardait à nouveau le sol, regardant une fourmi qui tentait de rendre un morceau de légume que Jacob avait laissé tombé entre ses jambes. Quand à Jacob, son regard pâle était resté fixé sur l’humain qu’il ne pouvait voir, à peine le sentir… lorsque Fitz reprit la parole, un petit sourire se dessina sur les lèvres de Jacob, il prit alors dans sa poche un mince objet qu’il tendit à Fitz. C’était une tresse en corde à laquelle pendait un pendetif en bois où des runes étaient gravées.

« Il s’agit, elle a été taillée dans le plus vieil arbre de notre forêt. Si tu décide de le porter, nos ancêtres t’aideront, ce n’est pas grand-chose, je sais… mais si tu y crois… qui sait ? Peut-être viendront-ils à ton aide dans des moments difficiles… »

Sahana avait relevé la tête, observant le pendentif qui représentait une nymphe portant un enfant. Dans son peuple, ce pendentif était appelé « l’enfant-aimé ». Elle tourna alors les eux vers Jacob, repensant à ce que Fitz lui avait révélé sous le coup de la colère. Qu’est ce que ce vieux fou pouvait encore savoir qu’elle ignorait ? Décidemment, c’était frustrant de rester trop longtemps avec lui, il faisait toujours des choses bizarres au bout d’un moment…
Bouche bée, elle posa son regard interrogateur sur le vieil elfe qui se relevait péniblement. Une fois debout, il se pencha vers Fitz et lui chuchota :

« Je vous ai mal jugé tout à l’heure… j’avoue que je suis de nature protectrice… mais en ce qui concerne votre colère, n’éteignez jamais le feu qu’elle représente en vous… elle vous sauvera encore souvent… mais apprenez à aussi la tenir en laisse… de temps en temps… »

Il lui sourit gentiment puis se releva complètement et s’étira. Il remit ses vêtement en place puis se retourna pour dire :

« Sahana, je reviendrai après demain pour que tu me fasse un soin particulier… Quand à vous, Fitz, j’ai été heureux de faire votre connaissance, votre repas était divin… peut-être vous reverrai je un jour… au revoir… ah ! Au revoir Nemesiase, ta compagnie fut aussi très agréable… »

Il sourit puis partit clopin-clopant pour retourner chez lui, maintenant, il était rassuré, il ne craignait plus ce Fitz. Sahana comprit alors qu’elle n’aurait aucune autre réponse de la part de son vieil ami avant quelques jours, aussi tourna-t-elle les yeux vers Fitz et lui sourit.

(hrp: désolée d'avoir été si longue )

Fitz sourit quand Jacob fit sa tirade sur la cuisine de Sahana, puis eclata franchement de rire lorsque Sahana le frappa avec la cuillere. Il la regarda un long moment avec un sourire . Il vit a l expression de ses yeux ou il comptais se rendre, il detourna la tete, pour ne pas en voir plus.

Il croisa les bras sur sa poitrine et sans bruit, Nemesiase vient se placer dans le creux formé par ses jambes, alors qu il etais assis en tailleur. Il le laissa s installer, puis commenca a le caresser tout doucement derriere les oreilles.

Lorsque Jacob reprit la parole, il lui presenta un objet, un objet magnifique taillé dans le bois et courvert de rune. Fitz l observa un long moment dans la main du vieil elfe et decida finalement de le prendre. Il inclina la tete en remerciement et regarda Sahana pour voir sa reaction. Elle semblais surprise par le cadeau de Jacob.

Il la regarda un instant puis reposa son regard sur l amulette. IL fit jouer ses doigts sur les runes gravés dans le bois et sentit quelque chose. Mais n etant pas doué pour les arts, il ne pouvais identifier cette sentation. Il releva la tete et posa de nouveau son regard dans celui de Sahana. Fitz avais le regard triste et tentais de refouler cette tristesse. Mais elle disparut lorsque Jacob vient lui parler a l'oreille. Quelqu un avais confiance en lui mainteant et cela lui fit un bien fou.

Lorsque le vieil elfe se leva et commenca a partir, Sahana le regarda un moment, puis reposa son regard dans celui de Fitz, tout en souriant. Incapable de lui rendre un sourire honnete, il se contenta juste de la regarder dans les yeux.

Quel est donc cet objet que votre ami m'a donné...?

Il se sentais reticent a l idée d accepte un present d'un homme qu il ne connaisait pas. Sa nature prudente reprenais le dessus, mais aussi, il ne voulais rien devoir a personne, ca fierté mal placé revenais aussi et au triple galop.

Sahana ne dit rien mais elle avait remarqué une tristesse qu’il tentait de garder secrète, ses yeux avaient viré de couleur, ne laissant pas la jeune elfe doué un seul instant que quelque chose se passait. Pourtant, elle savait que Fitz n’était pas de nature bavarde et encore moins quand il s’agissait de parler de lui, aussi, préféra-t-elle ne rien lui demander.
Quand Jacob se redressa, elle ne la vit plus, elle en déduit donc que son ami avait fait ce qui était juste au moment opportun…

Lorsque le vieil elfe fut partit, un silence s’installa un court instant durant le quel Sahana s’appuya sur le tronc de l’arbre, ramena ses jambes contre elle et appuya son menton sur ses genoux. Elle ne fut pas surprise d’entendre la question de Fitz, pour lui, tout ça devait être bien étrange… Elle l’observa en silence avant de dire d’une voix lente et calme :

« Il s’agit d’une amulette, elle s’appel « hinamel », ce qui veut dire l’enfant aimé… »

Sahana se tut, elle était mal à l’aise car elle ne voulait pas qu’il croie qu’elle avait raconté à son vieil ami son histoire. Ce n’était d’ailleurs pas dans son genre mais peut-être le penserait-il. Après un moment, elle reprit ses explications :

« Dans notre clan, hinamel a une légende… Les sages disent qu’elle a été créée par une elfe qui débordait d’amour, elle l’avait taillé dans le bois et y avait ensuite placé trois cheveux. Un a son mari, celui de leur défunt enfant et le sien, elle les avait tressé et les avaient ensuite placé dans le cœur de l’amulette, scellé par ses larmes. Pour lui conférer une certaine magie, elle la confia à un mage blanc durant plus de trois ans, il la garda et en fit ce que tu as dans tes mains. Le jour de l’anniversaire de la mort de son fils, la vieille elfe reprit le pendentif magique. Par la suite, elle l’offrit a un adolescent qui était orphelin en lui faisant promettre de l’offrir lui aussi à un autre enfant qui était dans la même situation que lui… C'était une manière d'offrir de l'amour aux jeunes qui n'en avait pas reçu car la vieille en avait beaucoup trop... Fitz, tu es en quelques sortes le suivant. Jacob a vu en toi la source de ta colère et en a jugé que tu étais en quelque sorte comme lui… »

Après un moment, elle releva la tête pour le regarder, elle n’appréciait que moyennement l’idée de Jacob car elle trouvait qu’il avait en quelque sorte piégé Fitz en lui offrant ce présent. Non pas qu’il soit obligé de l’accepter mais il l’avait mit dans l’histoire, dans la lignée des elfes orphelins alors que lui-même n’était ni elfe ni orphelin. De plus, il exposait en plein jour la situation de l’humain.

« Tu n’es pas obligé de l’accepter si tu ne le désire pas… Et tu n’es nullement obligé de te sentir forcé à suivre la légende… »

Gentiment, elle lui sourit puis se leva, ramassa les cuillères et la marmite vide sans plus rien ajouter. Quand elle eut tout reprit, elle retourna dans la maison, s’arrêtant pour observer un moment la ceinture où les armes de Fitz étaient attachées, puis entra dans la cuisne et commença à tout nettoyé. Il fallait qu’elle s’occupe pour réfléchir…

Fitz ecouta l'histoire de l'amulette qu il tenais avec attention et la regarda de nouveau. Elle semblais pulser dans le creux de sa main. Il referma la main sur l'amulette et regarda Sahana dans les yeux.

Elle semblais gené que le vieil elfe lui ait fais ce present et encore plus gené de l histoire. Il comprenais pourquoi elle etais gené. Il etais un batard rejetté par tous. Son sang etais impur disont on. Il sentit une vague de colere qu'il controla tout de suite. Il la laisserais sortir le moment venu, car il savais qu'a un moment cela lui servirais. Il serra plus fort l'amulette dans sa main, imprimant les runes sur sa peau et sentis la legere chaleur qu elle degageais.

Il repensa a l'histoire de celle ci, une belle histoire. Vraiment belle. Il rouvrit la main et la regarda de nouveau. Il failli tendre la main la main pour la rendre, mais la force lui manqua. Comment rendre un tel present. Il savais que si on lui avais fait ce cadeau lors de son enfance ou de son adolescence, il aurais pleurer. Mais aujourd hui, il etais sec, il n avais plus de larme. Il inspira un longue bouffé d air et bloqua ses poumons. Il laissa lentement l'air les quitter. Cette exercice lui avais ete appris par un vieil homme. Il le trouvais trop nerveux... Comme beaucoup.

Lorsque Sahana lui dit qu'il n etais pas obligés de le garder, instinctivement, il ressera la main sur l'amulette. Il la regarda avec un air detendu qu'il n avais pas eu depuis longtemps. Ses muscles se detendirent et sa machoire se decripssa. Il la regarda et lui sourit. Un sourire timide, mais c est avec ses yeux qu il la remerciais.

Lorsqu elle prit tout ce qu il avais utilisé pour manger, et se dirigea vers la cabane, Fitz resta immobile. Il carresai machinalement Nemesiase. Celui ci d'un coup de truffe lui souleva le bras. Fitz le regarda avec un air interrogateur. Le loup lui prit le poigné entre ses crocs et essaya de le tirer vers la chaumiere. Fitz comprit le message.

Lentement il se releva et enelva l'herbe ansi que les feuilles qui collaient son pantalon. Puis d'un pas lent, car il le voulais silencieux, le plus silencieux possible, il entra dans la maison et ne regarda meme pas ses armes. Lentement il entra dans la cuisine et posa une main sur le poignet de Sahana.

Laisse moi faire

Sa main sans s en rendre compte tenais toujours le poignet de l elfe, pas dans une poigne forte...c etait tout le contraire.

Sahana avait remarqué qu’il avait serré plus fort l’amulette par moment, alors qu’elle parlait. Peut-être qu’en réalité, c’était elle qui se trompait, peut-être était il content d’avoir reçu ce présent ? Décidément, elle avait bien plus de mal que son ami aveugle comprendre Fitz…
Elle avait remarqué à quel point il avait serré le petit objet en observant sa main pâlir sous l’effort. C’était comme si elle voyait le petit garçon qu’il avait été, comme si elle le voyait recevoir l’un de ses premiers vrais cadeaux, alors elle comprit la légende, elle comprit ce que l’amulette représentait pour des gens ayant été abandonné trop tôt…

Pourtant elle lui dit quand même qu’il n’était pas obligé de la garder. Pourquoi lui disait elle cela alors qu’elle savait, à présent, qu’il voulait le garder ? Elle voulait par là, lui montrer que c’était à lui de choisir, qu’il était libre de le refuser si il estimait qu’il n’en avait pas besoin. Mais dans un sens, elle espérait qu’il le garderait aussi n’était elle pas aussi convaincante qu’elle n’aurait pu l’être habituellement…

En laissant couler l’eau, elle pensait à tout ça. Elle repensait à Jacob, son ami avait du avoir beaucoup de mal de se séparer d’un tel objet. Mais si il l’avait fait c’était qu’il savait qu’il recevrait encore beaucoup d’amour de la part de ses amis alors que Fitz, lui, était bien trop solitaire pour avoir beaucoup d’amis. Il savait sûrement que l’humain n’en aurait plus aucun près de lui une fois partit, là où il comptait se rendre…

Alors qu’elle pensait à ça, elle coupa l’eau et commença à nettoyer la casserole, c’était plus un geste machinal car elle n’était pas attentive à ce qu’elle faisait. Aussi fut elle amenée sur terre lorsque Fitz posa sa main sur son poignet, doucement, elle senti la chaleur de sa paume passer à,son poignet alors qu’elle relevait les yeux vers lui. Elle lui sourit mais ne lâcha pas l’éponge qu’elle tenait en main.

« Si tu veux m’aider, il y a des essuie juste là… »

Elle lui indiqua un coin de la cuisine d’un coup de menton puis le regarda en penchant légèrement la tête. Il semblait avoir été retourné par le cadeau car il semblait tout à coup extrêmement calme et détendu, chose plutôt rare, selon elle.
Après un petit moment d’hésitation, à se mordiller la lèvre, elle plongea son regard dans le sien et se lança, il fallait qu’elle lui demande :

« Fitz, tu pourrai me rendre un petit service ? Garde cette amulette, elle te protégera… Je sais tu vas encore dire que je m’attache trop aux gens sans les connaître vraiment mais… je sais que t’es quelqu’un de bien…Alors, garde la, ça me tranquillise… »

Elle lui aurait bien dit que ça la rassurait puisqu’il comptait partir pour Soras mais elle préférait juste dire ça. Elle n’était pas couvante aussi, elle le laisserait choisir mais au moins, elle lui aurait demandé. Qui ne tente rien n’a rien dit, dit on…

Il resta la, debout a la regarder un instant, tenant toujours son poignet. Lentement il le lacha, comme a regret. Il regarda la direction qu elle lui avais indiqué et pris un des essuis. Il se retourna et la regarda dans les yeux. Il aimait la regarder ainsi, se perdre dans son regard.

A pas lent, il vint se placer a coté d'elle et lui prit des mains la casserole pour l essuyer. Il gardais un certain silence. Preferant ecouter ce qu elle lui disais. Il souris a sa requete. Il devais admettre qu il avais songé rendre l amulette, mais quand elle lui avais raconté l'histoire, la donne avais changé... Il se contenta juste d'hocher la tete pour lui montrer qu il etais d accord avec elle.

Lorsque toute la vaisselle fut lavé et essuyé, il mit l amulette a son cou. La regarda pendre sur son torse. Il sentais encore la chaleur qu elle lui avais procuré lorsqu il l avais tenu dans la main. Ce n etais pas la meme chaleur que celle d'un objet chaud. Mais une chaleur douce, insidueuse. Il la sentais se propager partout en lui.

Il se deplaca de l endroit ou il etais, de facon a se tenir face a elle et pouvoir la regarder de nouveaux dans les yeux. Il s y perdu comme d habitude. Il lui sourit et ses yeux prirent une teinte d'un bleu eclatant.

Tu sais ou je compte me rendre n est ce pas. Ca ne sert a rien de se mentir, je l ai vu dans tes yeux.

Nemesiase fit son entré dans la cuisine et vient se placer juste a coté de lui. Il pouvais sentir la chaleur de son pelage recauffais par sa sieste au soleil. Il posa sa main sur sa tete, tout en continuant de fixer Sahana.

Je ne dirais pas que tu t attache trop rapidement au gens, parce que tu m as demandé de garder cette amulette. Au contraire, tu es la premiere personne a se soucier de moi. Et meme si tu sais ou je vais...tu ne me juge pas. Pourquoi ?

Alors qu’il partit prendre un essuie, elle continua à nettoyer la casserole, puis la mit de côté et la rinça. Alors qu’il revenait, elle releva les yeux pour regarder sa réaction alors qu’elle lui demandait de garder l’amulette. Elle fut contente de le voir sourire car cela voulait dire qu’il n’acceptait pas que pour lui faire plaisir, peut-être avait il envie de la garder…

Avec un petit sourire, elle finit de laver la vaisselle, sans plus rien ajouter. Quand ils eurent tout deux finit, elle le vit mettre l’amulette à son cou, en un sens, ça lui allait bien, c’était comme si elle aurait toujours du se trouver à cet emplacement. Sûrement était ce la magie qui encore une fois prouvait que acob ne s’était pas trompé en lui offrant ce présent.

Quelques secondes après il vint se placer face à elle, l’empêchant de sortir de la pièce, ou du moins l’en empêchant si elle avait eut l’intention de sortir, ce qui n’était pas le cas. Elle regarda ses yeux qui avaient viré à un bleu étincelant, signe d’une joie peu commune chez cet être.
En l’entendant, elle eut un petit sourire, décidemment, il était perspicace… Sans rien dire, elle acquiesça, en effet, elle savait où il comptait se rendre…
Elle n’allait pas lui mentir, elle avait compris rapidement qu’il partait pour Soras mais elle ne savait ni pourquoi ni quand, aussi n’avait elle aucune raison de cacher sa ‘découverte’.

Lorsque Nemesiase entra, elle baissa les yeux vers lui puis les fixa nouveau sur Fitz, elle se doutait bien qu’il avait autre chose lui demander. Elle sourit en l’entendant dire qu’il ne lui dirait pas qu’elle s’attachait trop vite aux gens, tant mieux parce que ce défaut qu’elle avait, elle préférait plutôt l’ignorer…
Elle fut par contre surprise de sa question, pourquoi le jugerait-elle ? Elle n’était tout d’abord pas du genre à le faire mais surtout elle n’avait aucune raison de le faire. Partir pour Soras, beaucoup de gens le faisait et tous n’y allaient pas dans le but de trahir Nadiane ou pour se mettre au service du roi maudit.

« Je n’aie pas à le faire. Tu as tes raisons personnelles qui te poussent à y aller, c’est tout ce que je sais. Pour le reste c’est à toi de juger ce que tu comptes faire… »

Il l'observa un court instant, ne sachant pas quoi dire. Elle etais resté immobile, calme alors qu'il lui avais dit qu'il partais pour Soras. Il posa l'essuie sur la table et se retourna pour la regarder de nouveau. Il avais l'impressio que c ete la premiere fois qu il la voyait. C est une chose agreable de regarder quelqu un comme si c ete pour la premiere fois. Il sourit a cette pensée.

Lentement, il se retourna et se dirigea vers la salle. Il prit sa ceinture et la mit. Lentement, il sortit ses deux lames de leurs foureaux et les y remirent. Puis toujours sans bruit, il vint se placer contre le montant de la porte. Adossé contre lui, il regardais Sahana avec un petit sourire. Il croisa les bras et observa Nemesiase se diriger vers la jeune elfe et lui demandé des caresses.

Tu es une personne bien etrange Sahana... Tout en toi n as l air qu etre bonté et gentillesse. Meme Nemesiase t a adopté et question femme, il est tres difficile... Mais toi c est naturel chez toi.

Il avais deliberement changé de sujet, ne voulant pas parler de son depart pour Soras. Quand ? il ne le savais pas lui meme. Mais ce dont il etais sur, c est qu il voulais profiter de l instant present. Cette instant calme et detendu avec pour seul compagnie, deux personnes qu il appreciais.

A voir sa réaction, Sahana ne douta pas que la date de son départ n’était pas encore définie mais selon elle, ça ne durerait plus, peut-être partirait il dès qu’il sortirait de chez elle. Elle ne le jetterait pas dehors pour autant car s’il comptait partir pour Soras, mieux valait il qu’il se repose tant qu’il le pouvait…
Elle sourit en le voyant la regarder étrangement, comme s’il la voyait différemment. Pourtant, elle n’avait ni bougé ni parlé…

Lorsque Nemesiase vint la voir, elle s’accroupi pour être à la hauteur du loup, avec douceur, elle lui caressa la tête. Fitz était sortit de la cuisine alors qu’elle caressait son loup en regardant ses deux beaux yeux ambrés. Lorsqu’elle l’entendit revenir, elle releva à nouveaux les yeux vers lui. Fitz s’était appuyé sur le montant de la porte et il les regardait en croisant les bras.

« Hum, je ne suis pas quelqu’un de si bon que ça… je le suis peut-être juste un peu plus que ceux que tu as rencontré ailleurs… »

Bon, elle l’était peut-être plus que ce qu’elle voulait bien l’avouer. Mais depuis qu’elle avait rencontré Fitz, elle avait prit la décision d’essayer d’être plus méfiante, après tout, elle ne tomberait pas toujours sur des personnes comme lui en Elendil… En effet, s’il avait été de Soras, elle serait, à l’heure qu’il est, peut-être morte…

Elle se releva, laissant tranquille Nemesiase qu’elle avait continué à caresser alors qu’elle était plongée dans ses pensées. Puis, elle S’appuya sur une armoire, face à Fitz. Elle le regarda en silence, laissant son regard glisser de ses yeux à plusieurs endroits de son visage, sur son cou, l’amulette, son torse et ses bras, avant de revenir à ses yeux.

« Je dois bien avouer que toi aussi tu es quelqu’un d’étrange… et je suis contente de t’avoir rencontré, tu m’auras beaucoup apprit… »

Elle eut un petit sourire amusé, puis se retourna et ouvrit la fenêtre qui se trouvait derrière elle. Une fois ouverte, Sahana reprit sa place, appréciant la légère brise qui lui caressait le dos en entrant dans la cuisine. Elle ne bougea pas, continuant à le regarder.

« Pour finir, je ne vous aurait pas fait goûter à la nourriture elfique… »

Fitz l observa toujours adosé sur le montant de la porte et sourit a voire Nemesiase continuer de reclamer des caresses. A le voir, on pourais croire qu il en manque... Il garda son sourire lorsqu elle lui parla de sa gentillese. Il retient un rire. Plus gentil que les gens qu il avais rencontré ca c est sur. Mais gentille quand meme.

Bah, on est comme on est, toi tu t attache au gens, moi non. Mais je continue a penser que tu es quelqu un de bien...

Il lui fit un clin d'oeil pour lui montrai que ce qu il avais dit sur le fait de s attacher au autre etais pour rire. Il ne voulais pas se refacher avec elle pas maintenant. Il l observa se deplacer avec cette grace aerienne. Il ne savais pas si elle etais propre aux elfes ou a elle seule mais elle l emerveilais. Pour elle se deplacer de cette facon etais normale, alors que pour lui s etais vitale. Il n aurais pas survie si il n avais pas appris a le faire.

Il sourit quand il la vit s adosser elle aussi a une armoire juste en face de lui et vit ses yeux bougé. Elle l observai. Pas timide pour le moins du monde, Fitz rougit legerement sous ce regard. Lui aussi l avais observé, admirant la ligne de son cou, sa taille svelte, sa peau a la paleur si douce. Mais etre observé a son tour le gena un peu. Il detourna le regard un instant et la vit ouvrire la fenetre et sentit a son tour la legere brise lui caresser le visage. Il ferma les yeux sous cette douce sensation qu il aimais particulierement.

Je n ai peut etre pas connu la nouriture elfique, mais tu m as fais connaitre l hospitalité, la gentillesse et la douceur des elfes. C est mieux que de la nouriture

Sahana sourit à Fitz, elle savait qu’il plaisantait, même si une part de ce qu’il disait était bien vrai. Mais ne cherchant pas à remettre de l’huile sur le feu, elle n’irai pas le titiller car elle aimait le climat de paix qui régnait entre eux. A vrai dire, c’était comme si elle se trouvait en face de quelqu’un d’autre tant il semblait différent de par son attitude zen.
Elle n’ajouta rien, elle était peut-être quelqu’un de bien, ou du moins, elle essayait. Elle modeste ? Comment avez-vous deviné ?

Alors qu’elle l’observait, elle le vit rougir, elle se retint de rire, ne voulant pas le vexer mais surtout surprise de découvrir cette timidité chez lui. Quand on le voyait, rien ne laissait se douter qu’une telle chose pouvait faire partie de lui, il semblait robuste, têtu et même mystérieux mais pas forcément timide. Pour ne pas le gêner plus, elle détourna les yeux vers Nemesiase, son loup, un animal particulièrement intelligent et sans doute tout aussi loyal.

Lorsqu’elle entendit à nouveau le son de la voix de Fitz, elle leva les yeux vers lui et pencha la tête de côté. En l’entendant, elle eut un petit rire enfantin. L’hospitalité ? La gentillesse et la douceur ? Peut-être mais ça ne remplirait aucun estomac… S’il s’était retrouvé coincé quelque part avec ventre qui criait famine, ça ne l’aurait sans doute pas beaucoup aidé…
Enfin, au moins, elle était contente de lui avoir apporté quelque chose qui lui avait permit de sourire. Mais pas de sourire contraint et forcé, non, juste comme ça, sans prévenir…

« Tu sais ce qu’on dit… Y goûter, c’est l’adopter… Je t’y ai fait goûter pour qu’après ton voyage tu reviennes me donner de tes nouvelles… »

Elle sourit et lui fit un clin d’œil, elle était bien à ce moment précis. Mais au fond d’elle, elle aurait aimé ne pas savoir qu’il partait pour Soras car elle savait qu’elle se demanderait toujours s’il allait bien… Bien sûr, elle ne lui dirait pas et ne le laisserait pas voir sur son visage, ni dans ses yeux, puisque c’était là qu’il lisait…
Ele l'aurait bien mit en garde contre ce qui l'y attendait mais comment lui expliquerait-elle qu'elle s'était déjà rendue à Soras et qu'elle y avait rencontré tant de créature ? De plus, ce n'était pas une personne qui ne s'y connaissait pas, il devait sans doute savoir ce qu'il y avait dans les terres maudites...

Fitz l'observa un instant, sa derniere phrase resta un instant dans l air comme suspendu. Il la regarda dans les yeux et sentit qu'elle voulais lui cacher quelque chose, mais il ne voulais pas savoir quoi. Lui aussi avais ses secrets. Il respectais les siens.

La voyant regarder Nemesiase, il sentit la rougeur apparue sur ses joues disparaitres. Il les observa tout les deux un moment en silence. Elle qui se rapprochais le plus de ce qu on pouvais appelé amie. Vivant toujours en solitaire, il n avais connu qu'une joie, et c ete Nemesiase. Continuant a la regarder, il pensais a son voyage. Il etais pres a partir, il avais tout ce qui lui fallais, mais maintenant, qu il etais la, dans la quietude d'un agreable foyer en bonne compagnie, il ne pensais plus a son depart.

Reportant le regard sur l elfe, il l observa son tour, la trouvant magnifique. Le vent jouais doucement avec ses cheveux et accentuer sa beauté. En presence d'une telle femme, il aurais deja essayé de la seduire pour obtenir ce qu il voulais et serais partis au petit matin. Mais leur premier echange avais ete different de celui qu il avais toujours eu avec les autres femmes, alors il ne voulais pas casser cela.

Je reviendrais, vous pouvez en etre sur, mais, je serais peut etre different. Mais je sais qu en me regardant, dans les yeux, tu sauras que je suis toujours le meme. J aurais aimé pouvoir te laisser la garde de Nemesiase, car je n ai pas envie de l emmener avec moi, mais on ne peut etre separé...

Alors qu il disait qu il ne voulais pas emmener Nemesiase, il entendit le loup grogner et montrer les crocs dans sa direction. Il sourit a la reaction de son loup. Il voulais le proteger, comme on protege un ami. Mais meme si etre separé de lui etais possible, il savais tres bien que le loup l aurais suivi.