Demeure de Sahana

Sahana avait traversé la forêt grise en compagnie de l’homme et de son loup qu’elle y avait rencontré. La marche n’avait été très longues puisque les compères étaient tout deux assez musclé et n’avaient pas besoin de s’arrêter souvent.
Ensuite, ils étaient entrés dans une caverne gigantesque et très sombre. Sahana se tourna vers lui et lui tendit une torche qu’elle venait d’allumer.

« Un peu de lumière vous permettra de ne pas tomber ou ne pas vous tromper de chemin…Enfin, si vous me suivez, il n’y aura aucun problème… »

Elle lui souria avant de reprendre son chemin. Dans la grotte, on pouvait voir des stalagmites et des stalactites de tous côtés et de toutes grandeurs et épaisseurs. Nul doute qu’ils étaient là depuis des siècles. Etrangement, ils étaient restés d’une couleur très blanche et lorsque la lumière de la torche se reflétait dessus, la grotte semblait être illuminé par un rayon de lune.

Ils étaient ensuite arrivés aux portes de la cité gardées par des gardes. Immédiatement, les deux elfes l’avaient reconnue. Ils les avaient laissé passer lorsque la jeune femme avait dit que l’homme et le loup était avec elle et ne représentait aucun danger. En réalité, si les gardes avaient sut qu’elle ignorait tant de chose de ce mystérieux homme, jamais ils n’auraient accepté de le laisser entrer sans au par avant l’avoir soumis à un interrogatoire serrer sur le but de sa visite, son identité,…

Une fois à l’intérieur, ils passèrent devant le palais impérial, ou du moins, ils purent le voir un peu plus loin dans un cratère. Grâce à des rayons du soleil, il semblait briller de mille feux. Sahana n’y prêta aucune attention car tout ce luxe ne l’intéressait que très peu. Ensuite, elle prit un petit chemin qui s’éloignait du centre de la cité et qui semblait s’enfoncer dans les bois. Un peu avant la clairière, la jeune femme prit un autre chemin qui longeait les bois jusqu’à une petite maison encastrée entre deux énormes chênes.

« Voila, on y est… »

Elle ouvrit la porte et avec un certain plaisir, elle dit :

« Après vous… »

Fitz avait cru que son coeur avait raté un battement lorsqu il l avait entendu rire. Il avait percu ce rire comme la simple manifestement de la joie. Aucune agressivité n en etait ressorti. Alors qu elle commencait a marcher vers la foret, il la suivit. Chose agreable, elle marchait d un pas rapide et leger. La distance, ne parut pas donc longue, mais davantage plaisante, tel une randonné.

Une fois arrivé devant la ville des elfes noirs et devant les gardes, Fitz regarda autour de lui. Lorsqu elle se porta garant de lui et de Nemesiase, il retient un sourire et caressa les oreilles de son loup. Elle etait decidement tres sur d elle meme, ou alors elle lui faisait confiance. Cette perspective le destabilisa un moment, mais il reprit vite ses esprits lorsqu elle commenca a se diriger vers le centre de la ville.

La ville n etait que beauté et enchantement, mais pourtant Fitz ne regardait pas l architecture ou l agencement des rues. Il observait la nuque de Sahana qui marchait devant lui sans un bruit. Une fois qu il fut arrivé dans une clairiere, elle lui presenta une modeste chaumiere. Elle l invita a entrer, chose que Fitz fit de bon coeur et se placa aussitot au centre de la piece. Il ne quittait pas la jeune elfe des yeux, car il ne voulait pas regarder sa maison. Les objets qui la composait lui appartenait et racontait une histoire. Pour lui, il avait deja ais beaucoup en entrans dans son " territoire". Il respectait le fait que beaucoup de gens puissent avoir un endroit bien a eux et qu il ne le fassent visiter qu a des personnes de confiance ou proche d eux.

Il n avait rien dit, preferant garder le silence et observer le moindre de ses gestes pour essayer de me la comprendre.

Sahana était entrée après le loup de l’inconnu qui était entré juste avant lui. Elle ne referma pas la porte pour la simple raison que lorsqu’elle était chez elle, la porte restait ouverte, ainsi les patients savaient qu’elle était présente et que donc, ils pouvaient venir solliciter des soins. Elle contourna une table, emplie de fioles de verres, de différents pots de bois et de terre et se rendit jusqu’à une étagère encombrée de livre mais surtout de boite sur les quelle des noms de plantes étaient écrit en latin.
Elle en sortit trois et revint jusqu’à la table, elle y déposa les boites puis déposa son sac juste à côté. Alors qu’elle allait l’ouvrir, elle releva les yeux vers l’homme qui semblait ne pas oser regarder autre chose qu’elle. Peut-être croyait il que Sahana aurait prit ça pour une curiosité malsaine…
Pourtant l’elfe était du genre à ne pas être dérangée pour ça…

« Vous… pouvez vous asseoir… si vous voulez. J’en ait pour deux minutes. »

Elle lui montra le divan gris d’apparence molle qui se trouvait derrière lui, face à la cheminée. Puis, elle se dit que peut-être que lui tourner le dos ne lui plairait pas alors elle le rejoignit et enleva les livres qui étaient en pile sur la chaise qui était à côté de lui.
Elle savait qu’en tant que maîtresse de maison elle n’était pas douée, ce qui expliquait qu’elle passe beaucoup de temps à l’extérieur et qu’elle n’invitait à dîner chez elle que dans de très rares occasions…

« Vous pouvez vous asseoir où voulez… Vous voulez boire quelque chose ? »

Elle lui souria gentiment car il semblait vraiment gêné de se retrouver chez elle. Alors qu’elle attendait sa réponse, un vieil elfe apparû dans l’entrée de la maison. Il était vêtu de vêtement typiquement elfique, à base de plante. Ce genre de vêtements avaient été abandonné par les jeune efles car ce n’était pas pratique et encore moins confortable. D’une voix à peine audible et chevrotante il dit :

-« Sahana ? Je ne te dérange pas ? »

La jeune femme se retourna et avec tendresse allât jusqu’au vieil homme à moitié aveugle. Elle l’aida à marcher et le fit s’asseoir sur une chaise qui se trouvait juste à côté de l’entrée. Elle s’accroupit en face de lui, posant sa main sur son front puis, prenant son pouls. Elle soupira, rassurée que tout aille bien pour son patient.

-« Jacob, je t’ai déjà dit de ne pas venir tout seul jusqu’ici… »
-« Mais… je viens parce que je n’ai plus de potion et mes genoux me font mal… »
-« Bon attend… »

Elle se releva, lui lâchant les mains et se tourna vers « l’inconnu de la forêt » avec un sourire d’excuse car elle voulait se dépêcher pour l’emmener à l’auberge car il devait vraiment avoir faim maintenant. Elle se rendit dans une pièce du fond, laissant les deux hommes et e loup ensemble quelques instant.
Le vieillard tourna ses yeux pâles vers l’inconnu et d’une voix plus assurée qu’avant, il lui dit :

« Ta colère est un feu qu’il te faudra dompter si tu ne veux pas blesser des innocents… »

Puis soupirant, il baissa la tête regardant le loup de l’homme silencieusement…

Fitz observa les mouvements de l elfe et sourit interieurement devant le spectacle qu elle offrait. Elle semblait embarassé que sa maison ne soit pas tres presentable, mais Fitz la trouvais des plus chaleureuse. Il pouvait sentir de bonne vibrations. Lorsqu elle lui proposa de s assoir, Fitz fut quelque peu gené et regarda le divan qu elle montrait, puis la chaise qu elle degageait. Il la decala doucement et s y assit avec lenteur. Il posa les coudes sur la tables et posa deux doigts sur sa tempe.

La facon dont la piece etait rangée et les plantes montrait ou allait la preference de l elfe. Fitz tourna doucement la tete lorsqu il entendit un bruit. Un vieil elfe habillé de plante apparut dans l embrassure de la piece. Il commenca a parler avec l elfe.

*Elle s apelle Sahana, interessant*

Lorsqu il lui dit qu il n avait plus de potion pour ses genoux, elle laissa Fitz et le vieil homme dans la piece. Celui ci profita de l absence de Sahana pour lui parler. La phrase qu il dit ressona un long moment dans son esprit avant qu il n ose ouvrir la bouche pour repondre. Aucune emotion n avait trahi son visage, ses mains n avaient meme pas cillés. Mais son ame elle avait bronché.

Pardonnez moi messire, mais vous devez faire erreur, car votre ami n est pas dans la piece.

Le vieil homme la tête avec lenteur pourtant, il semblait presque dormir. A nouveau il releva les yeux et les planta dans ceux de l’homme qui se trouvait assit à la table qui se trouvait non loin de lui. Avec une lenteur qui semblait presque fragile, il posa sa main sur son cœur pour ensuite la remonter jusqu’au front.

« Un homme aveugle voit beaucoup de chose par le cœur et l’esprit… Je sais qu’elle n’est plus là… »

Il reposa la main sur ses genoux, exactement où elle était avant et soupira, pour lui la vieillesse était une maladie irréversible jamais plus il ne connaîtrait le plaisir de courir comme un forcené après des biches. Mais encore une fis son esprit s’éloignait, il releva les yeux mais cette fis ci les planta dans ceux du loup.

« Je ne voulais pas te blesser… juste t’aider un peu… »

Le vieil homme eut un faible sourire qui ressemblait plus à une grimace qu’à autre chose. Il rabaissa les yeux et reprit la pause qu’il avait lorsque Sahana était partie.
Celle-ci revint avec une bouteille de potion dans les mains. Elle avait dut aller la prendre dans sa réserve car elle n’en avait plus fait de puis longtemps alors que cette potion partait très vite.

Lorsqu’elle fut dans la même pièce que les deux hommes, elle sentit immédiatement que Jacob avait encore fait des siennes. Le vieil homme aimait montrer la force qu’il avait obtenu avec l’âge, c’était la raison pour la quelle il n’avait jamais obtenu un poste parmi les sage.

Elle soupira et haussa les sourcil d’un air réprobateur en s’approchant du vieillard. Elle lui mit la bouteille dans son sac banane et l’aida à se relever. Elle s’approcha de l’oreille de l’homme et lui dit :

« Jacob, j’espère que tu ne l’as pas ennuyé… »

Avec un sourire presque enfantin le vieillard secoua la tête en affirmant le contraire. Mais son petit clin d’œil malicieux qu’il lui fit avant d sortir prouvait à l’elfe que s’en était tout le contraire. Elle le regarda partir puis se retourna vers « l’inconnu du bois », le surnom qu’elle lui avait ainsi trouvé, avec malaise.

« Je suis désolée s’il vous ennuyé… il aime utiliser ses dons de sensibilité avec les inconnus… et se faire passer pour un sage... »

Elle contourna la table et rangea dans les boites qu’elle avait sortit quelques minutes plus tôt, les herbes qu’elle avait ramassé puis se rendit dans la salle d’à côté qui lui servait de cuisine et en même temps de pièce où elle faisait ses potions. Elle rangea les boites dans l’étagère où attendaient les boites qui contenaient de plantes.

On ne pouvait pas dire que sa maison soit le modèle d’une maison en ordre et puis en même temps, c’était comme si tout avait une place définie.
Bien sûr, ses patients étaient habitué à ça, certains plaisantaient même en disant que même si Sahana se faisait cambriolée, les voleurs ne trouveraient jamais ce qu’ils étaient venu chercher…
Mais à vrai dire, Sahana n’en ressentait aucune gêne, elle était dévouée à ses patients, à ses boulots et de toute façon, elle refusait que quelqu’un d’autre range ses affaires sinon elle était complètement perdue…

Elle revint dans la pièce principale où elle retrouva son mystérieux inconnu qui n’avait pas bougé d’un pouce. Il était assit face à la table, appuyé sur ses poings. En le regardant ainsi, elle pensa qu’il ne devait sûrement pas se reposer beaucoup. Mais qui était elle pour lui dire ce qu’il devait faire ? Elle s’approcha avec douceur et s’appuya sur la table pour le regarder.

« Est-ce que ça va ? »

Fitz la regarda un long moment et inclina la tete. Il etait encore perturbé par ce que venait de dire le vieil homme, mais ne le montrait pas. Il regarda un instant la porte et se passa la main dans les cheveux.

Dites moi Sahana, vous avez des amis tres interessant. Ce vieil homme, vous avez l air d y tenir plus qu il n y parait. Il doit etre interessant de parler avec lui.

Nemesiase releva la tete et partit rapidement. Fitz n avait meme pas tourner la tete vers son loup. Il savait tres bien, qu il accompagnerais le vieil homme jusqu a chez lui.

Il repensa un instant a ce que le vieil homme lui avais dit et un sourire triste passa sur son visage.

Je m apelle Fitz...

Il avais dit cela en regardant fixement la table.

Sahana regarda « l’inconnu des bois » avec intérêt. Elle voyait, par ces mouvements plus saccadés qu’à l’ordinaire que Jacob devait avoir encore été dire des choses qui avaient pu soit le blesser, soit raviver d’ancienne blessure ou encore toute sorte d’autre chose désagréable. Elle soupira, elle avait beau lui dire que c’était une mauvaise idée que de faire ce genre de chose, le vieillard était une vrai tête de mule et chaque fois, il recommençait…

Elle s’approcha d’un petit arbre qu’elle avait planté dans sa maison, là où elle avait enlevé quelques planches de parquet et où la terre était retournée. Elle pinça délicatement les feuilles, laissant ses doigts descendre et remonter le long des nervures, comme elle le faisait souvent quand elle réfléchissait.

Elle le regardait se passer la main dans les cheveux lorsqu’elle l’entendit prononcer son nom avec une certaine surprise. Elle ne se souvenait pas de le lui avoir dit…
Puis, elle se rappela que Jacob l’avait dit en entrant. Elle souria, non pas que ça la dérange u’il connaisse son prénom, au contraire, mais comme elle ignorait tout de lui, elle s’était demandée comment il l’avait su…

Elle souria en l’entendant lui dire qu’elle avait des amis intéressant. En effet, la plupart étaient assez étrange mais tous avaient plusieurs points communs. Ils étaient tous adorables, marrant et étaient de grands enfants…
En l’écoutant, elle comprit qu’il n’en voulait pas à Jacob, chose assez heureuse car beaucoup de personnes n’arrivaient pas à passer au dessus de ce défaut et peu de gens lui parlaient car ils ne voulaient pas que le vieil homme révèle des secrets trop lourds sur eux même…

« Oui, une fois qu’on passe au dessus de son caractère espiègle et qu’on l’accepte tel qu’il est, il peut se montrer vraiment génial… De plu, c’est un vrai puit de sagesse, il me donne beaucoup de conseils… »

Sahana regarda le loup sortir de chez elle puis tourna les eux vers l’inconnu. Voyant qu’il n’y prêtait pas attention, elle en déduisit qu’il n’y avait aucun problème et qu’il reviendrait plus tard.
C’est alors que l’inconnu se présenta, il semblait tout à coup bien mélancolique, ce qui lui donnait un visage d’enfant perdu dans une forêt en pleine nuit, découvrant que la peur l’envahissait et que personne ne pourrait le réconforter…

Elle lâcha une feuille, prit une chaise et s’asseya en face de lui à la table. Elle déposa en dessous du visage de Fitz une petite assiette emplie de baies de toutes les couleurs. Il avait garder les yeux fixer sur la table depuis qu’il s’était présenté.

« Enchantée de te connaître, Fitz… Ces baies ont des propriétés apaisantes… si tu veux, sers toi… »

Elle-même en prit une bien ronde et rouge et la mangea avec un plaisir qui n’aurait pût échapper à aucune personne qui la regarderait. Elle adorait ces petits fruits, elle en ramassait très souvent et en mettait dans des plats qu’elle dispersait un peu partout dans la maison, pour ne jamais se trouver trop loin d’une réserve.

Fitz regarda un long moment le plat de baies posé devant lui, puis releva la tete avec lenteur. Il la regarda dans les yeux. Toute trace de ec que le vieil homme avait reveillé en lui avait disparue. Il affichait de nouveaux un petit sourire ironique.

Vous pensez que je suis stressé pour me proposer des baies apaisante...

Il avait dit cela d'une voix egale, ce n etait pas une interrogation. Il ne voulait pas qu elle s inquiete de ce que le vieil homme avait dit. Depuis tout petit, il avait appris a faire abstarction des paroles qui pouvaient le blessés. Il y repensait uniquement lorsqu il etait seul.

Ne vous inquieter pas, j ai vu que vous avez regardé mon loup, il est parti raccompagner votre ami

Le vieil homme etait aveugle, mais la vrai raison, c est qu une fois seul, il pourait revenir voir cet homme et finir la petite conversation qui n avait jamais commencé.

Sahana le regarda avec un petit sourire, apparemment le plat ne l’intéressait pas et au contraire, il ne semblait pas vraiment apprécier sa proposition…
Elle haussa un sourcil sans rien dire. Etait ce par fierté qu’il lui demandait ça ou tout simplement par surprise ? Elle ne pensait pas qu’il soit surprit car rien dans son regard ne laissait paraître une telle émotion, aussi opta-t-elle pour la première.
Sans rien ajouter, elle reprit une baie pareille à la première et la mangea puis d’un geste simple, elle attrapa le plat et le remit à sa place initiale.

« Non, pas stressé… je pense juste que le calme est une sensation des plus agréables… »

Elle faillit ajouter qu’après avoir rencontré Jacob, elles étaient parfois bien utiles mais se ravisa car ce n’était pas la peine de « jeter de l’huile sur le feu ».
Elle se releva et partit près du feu, le ravivant pour que sa maison reste accueillante. Tout en faisant ça, elle l’écoutait parler. Elle sourit en entendant que le loup était partit raccompagner Jacob. Lorsque le vieil homme s’en rendrait compte il deviendrai une vraie poulette impossible à empêcher de jacasser. C’était une des raisons qui le rendait si attendrissant aux yeux de la jeune femme.

Elle se releva et s’asseya sur le dossier du vieux divan qui se trouvait tout près de Fitz et l’observa en silence. Tout en lui semblait mystérieux, comme enveloppé par un brouillard épais qui de temps en temps s’éclaircissait lorsqu’il parlait mais très vite, cette éclaircie disparaissait.

« Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? »

Fitz avait observé chacun de ses mouvements et aucun ne lui avait echappé. Il avait vu le hausement de son sourcil et un sourire avait eclairé son visage un court instant. Il avais vu que les yeux de Sahana etaient aussi avides d informations sur son compte. Lui aussi etait curieux, mais pourtant aucun ne posais de question a l autre. Comme un compromis mutuelle accepté sans avoir meme etait formulé. C est cela qui convenait a Fitz.

Lorsqu elle s assit sur le dossier du vieux divan, Fitz la regarda dans les yeux. Elle semblait essayer de lire en lui. Cette pensé, qui d habitude le rendait mefiant, ne lui faissait rien. Il ne s en etonna pas, car depuis qu il l avais rencontré, beaucoup de choses etaient etranges. Lorsqu elle lui proposa a boire, Fitz repondit simplement par un hochement de tete.

Il etait toujours assis, les deux coudes posés sur la table. Il ne regardait plus devant lui, mais il regardait Sahana. Il observa les traits de son visage, la couleur de ses yeux et la paleur de sa peau. La paleur de sa peau... Fitz comprit immediatement. Sa peau etait pale, mais elle etait une elfe noire. Une piece du puzzle venait de s assembler dans son esprit, meme s il ne voyait pas l integralité de celui ci.

Je boirais volontiers quelque chose...

Sahana remarqua qu'il l'observait tout autant qu'elle le faisait avec lui. Il lui sembla même qu'il l'analyait, presque, et qu'il comprennait des choses rien que comme ça. Pourtant, elle ne dit rien sachant qu'elle devait lui sembler très bizare, c'était d'ailleurs l'impression qu'elle donnait à beaucoup...

Un sourire enjoué apparut sur les lèvres de la jeune femme lorsqu'il accepta de boire quelque chose. Elle se releva et se dirigea vers la pièce du fond. Celle dans la quelle elle avait déjà fait plusieurs allées et venues depuis leur arrivée.
Dans la pièce, elle se rendit vers une armoire où elle gardait ses boissons les plus délicieuses de la maison. Un vieux principe que Kobascou lui avait inculquer… « Profite des plaisirs de la vie lorsque tu as de la compagnie, ça n’en sera que meilleur… »

Elle sourit inconsciemment en repensant au vieil homme. Décidemment depuis sa plus tendre enfance, elle avait prit plaisir à vivre en compagnie des plus sages…

Elle s’asseya en face de l’armoire et regarda ce qu’elle avait de meilleur. Puis lorsqu’elle eut vu tout ce qui se trouvait là, elle s’appuya sur les mains, se penchant en arrière pour qu’elle puisse voir Fitz en lui parlant.

« J’ai toutes sortes de feuilles de thé, de l’eau sous pression que j’ai été récupéré dans des geysers, de l’eau parfumée et bien sûr de l’eau de vie… »

Elle sourit en prononçant ces derniers mots car si elle en buvait, ce serait comme les fois précédente… Parfois il lui arrivait de ne pas tenir le coup et d’autre fois, elle restait bien.

Elle le regarda en attendant sa réponse. De là où elle se trouvait, il lui semblait tout à coup d’une grandeur, d’une force et d’une présence bien plus importante. Comme elle se sentait faible comme ça, petite, frêle et surtout femme.
Et oui, Sahana avait beau aimé tout ce qu’elle faisait, elle regrettait souvent de ne pas être née homme. Elle leur enviait leur courage, leur force et tout ce qu’ils représentaient… Cette particularité devait sans doute lui venir des gênes et même plutôt de son père.

Se rendant compte qu’elle devait avoir stupide comme ça, elle se passa une main dans sa chevelure pour se donner une contenance, pour faire comme si elle réfléchissait… Puis, elle se releva frottant ses vêtements et s’appuya contre une autre armoire.

Fitz l observa un instant et sourit. Son attitude avait changé et il ne pouvait etre insensible a ce changement. Doucement, il fit reculer sa chaise sans bruit, puis se leva, toujours avec lenteur en prenant appuie sur la table. Il la regarda de nouveaux dans les yeux et meme si les levres de Fitz restait serrés, ses yeux souriaient. Il vient se placer au niveau de la porte, ne franchissant pas la limite que celle ci formait. Il avait compris qu elle gardait ici toutes ses potions et aussi d autres choses, qui ne le regardais pas.

Il prit appuie sur le montant de la porte tout en continuant de la regarder. Lorsqu elle lui enonca la liste des boisons qu elle avait a proposer, il sourit.

Je prendrais bien un peu de cette eau de vie que vous me proposez, cela fais longtemps que je suis parti de la capitale et je n ai pas eu le temps de m arreter dans une auberge. Et la rencontre avec votre ami necessite un petit remontant.

Il avait dit cela avec de l ironie dans le regard, mais un visage serieux. Il aimait beaucoup ce petit jeu implicite qu il s etait fixé, parler peu, mais dire beaucoup.

Alors qu’elle était occupée à fouiller sa « réserve », Fitz s’était levé, elle avait perçu un léger frottement des pieds de la chaise contre son vieux parquet. Elle ne releva pas la tête, trop occupée à lui dire ce qu’elle possédait. Pourtant, sans doute à cause de son travail, son oreille restait fixée sur les légers bruits de pats dans la pièce, du frottement de ses vêtements,… Grâce à ça, elle ne fut pas surprise de le voir debout devant la porte de sa cuisine. Il ne semblait pas vouloir entrer et s’imposer dans la petite pièce.

Lorsqu’elle eut finit de réciter tous ces petits trésors, elle releva les yeux vers son invité qui était appuyé sur le montant de sa porte et la regardait avec un petit sourire. Lorsqu’il lui dit qu’il prendrai bien d’un peu d’eau de vie, elle eut un petit sourire radieux, elle aimait particulièrement cette boisson mais n’en buvait jamais seule car elle pensait que c’était du gaspillage que ne pas partager de tels instants…

« Très bon choix… »

Elle lui sourit en prenant la bouteille et referma l’armoire. Elle se tourna ensuite vers l’autre armoire qui se trouvait de l’autre côté et en sortit deux verres. Elle les déposa ensuite sur la petite tablette et y versa le liquide clair. Puis, elle déposa la bouteille sur le côté, pris les deux verres et en tendit un à Fitz…

Elle vit alors une certaine ironie dans le regard de l’homme alors qu’il avait gardé un visage impassible. Elle sourit en voyant ça puis passa à côté de lui et allât s’asseoir dans son divan. Elle le regarda et l’invita d’un geste à la rejoindre, après tout, c’était plus agréable de boire assit que debout…

Fitz la regarda sortir la bouteille contenant un liquide transparent. Il observait chacun de ces gestes, pour les retenir. Lorsqu elle sortit deux verres et les remplit d eau de vie, il put sentir pendant un court instant l odeur de la boisson. Meme si avait connu beaucoup d endroits ou l on servait de nombreux alcools, il ne reconnut pas le parfum. Ce sera une surprise.

Quand elle passa par la porte et le frolla, Fitz ne retourna pas la tete, il l entendit juste s assoir sur le divan. Il se retourna et vit le signe l invitant a la rejoindre. Son verre a la main, il se dirigea vers celui. Il s y assit lentement et laissa sa main libre pendre le long de l acoudoir. Peu de temps apres, Nemesiase vint placer sa tete contre celle ci et lecha doucement ses doigts. Il emprisonna entre deux doigts la langue de son loup et la lacha peu de temps apres. En reponse a cette provocation, Nemesiase le mordit legerement. Fitz sourit et se retourna vers la femme qui l avait invité chez elle.

Il la regarda dans les yeux, cherchant quelques chose a dire, mais rien ne vient. Il se contenta donc de la regarder. Ne pouvant s empecher d admirer la profondeur de son regard. Les yeux de Fitz glisserent rapidement pour observer les levres de l elfe.

Sahana regarda Nemesiase entrer dans la maison puis rejoindre Fitz. Elle voyait l’affection qui liait ces deux êtres étaient très perceptible, c’était comme deux âmes pour un seul être, deux âmes complémentaires…
Elle sourit tout en reportant son regard sur le feu qui crépitait doucement dans l’âtre de sa cheminée. Le feu, cet élément la faisait frissonner presque chaque fois qu’elle en était proche. Sans vraiment se l’avouer, elle en avait peur. Pas vraiment d’un feu de cheminée qui ne représentait pas un réel danger mais plutôt les flammes d’un bûcher ou d’un volcan…

Elle sentit le regard de Fitz se poser sur elle alors qu’un étrange silence s’installait. A vrai dire, pour ‘instant, ça ne la dérangeait pas. Elle portait de temps à autre son verre à ses lèvres, buvant de petites gorgées d’alcool pour en déguster chaque goutte.
Cette liqueur était légèrement fruitée, elle pouvait à elle seule raviver toutes sortes de souvenirs en la jeune fille. Mais le plus frappant, celui qu’elle aimait en particulier c’était celui où un soir Kobascou l’avait vue goûter à son verre. Pour s’amuser, le vieillard lui en avait servit un, mais pas un verre à alcool, c’était un verre à vin. Ils avaient passé la soirée à boire ensemble et autant dire que la jeune fille avait été ivre dès la troisième gorgée.
D’après son grand-père, il avait fait cela pour lui inculquer une leçon de vie mais en réalité tous deux savaient qu’il avait prit plaisir à s’amuser avec elle car lui-même était saoul.

Elle secoua légèrement la tête comme pour revenir à l’instant présent… Elle tourna les yeux vers Fitz qui n’avait toujours pas prononcé un mot. Avec un léger sourire, elle baissa ensuite les yeux vers Nemesiase qui lui-même semblait aussi calme qu’un chat ronronnant aux pieds de son maître.
De nouveau, Sahana attrapa une coupe remplie de baies et en picora quelques unes avant de dire :

« Vous aimez ? »

Elle fit un petit signe de menton vers son verre, pour bien lui faire comprendre que c’était de ça qu’elle parlait…

Fitz haussa un sourcil et la regarda avec un sourire. Tout en continuant de caresser Nemesiase, il porta son verre a ses levres et gouta pour la premiere fois l eau de vie. La premiere sensation qui le parcourut fut la chaleur, puis les aromes envahirent sa bouche. Il fit passé sa langue sur ses levres pour profiter des petites gouttes posés sur celles ci et hocha la tete.

Oui j aime beaucoup, mais je me demande de quel frui est produite cette eau de vie...

Il porta de nouveau le verre a ses levres. Il continuai de la regarder dans les yeux. Il avais vu son mouvement de la tete, comme pour chasser un souvenir. Mais pas un mauvais a voire son sourire. Nemesiase frotta sa tete contre sa jambe et lorsqu il apercut Sahana porté une baie a sa bouche, il se deplaca et posa sa tete sur le genoux de l elfe. IL la regardait avec un air si malheureux qui Fitz ne put se retenir de rire. Mais il ne fit aucun mouvement pour faire revenir son ami. Ils etaient freres, il y avait une relation d egales a egales et non pas de maitres a dominé. Fitz regarda la scene et secoua la tete.

Escusez le, malgré son air famelique, il est tres gourmand et il s est tres vite habitué a la nouriture humaine. Je crois meme qu il la prefere a celle des loups.

Il avais dit sa derniere phrase sur le ton du secret.

Sahana le regarda goûter la boisson. Il lui sembla qu’il devait apprécier car il n’en perdit pas une goutte. Elle ne pu s’empêcher de sourire en l’entendant lui dire que ça lui plaisait. Alors qu’il lui demandait quels fruits avaient été choisit pour cet alcool, elle prit une nouvelle gorgée, réfléchissant car cette bouteille était différente des autres. C’était une de la collection personnelle de Kobascou et d’ailleurs, c’était lui qu’il l’avait produit… Puis, un souvenir lui revint, c’était son grand-père qui li expliquait la technique pour faire l’eau de vie des ancêtres…
Se souvenant enfin de ce qu’il lui avait dit, un petit rire s’échappa de sa bouche, elle regarda Fitz avec un petit sourire avant de dire :

« Celle-ci, c’est avec ce genre de baies… »

Elle lui montra le plat quelle tenait toujours sur ses jambes. Alors qu’elle en reprenait une orange cette fois, elle sentit quelque chose de doux et chaud à la fois qui se posa sur ses genoux. Elle sursauta légèrement puis baissa les yeux et vit qu’il s’agissait de Nemesiase. Elle qui avait refusé de le caresser dans la forêt, le regarda en penchant légèrement la tête. C’était un peu comme si la règle qu’elle s’était donnée de ne pas toucher le gardien d’un humain s’était brisée pour lui car maintenant c’était fait…
En entendant Fitz rire, elle se détendit un peu car apparemment ça ne lui posait aucun problème…

Elle sourit en entendant que le loup était gourmand, elle se pencha doucement vers lui et sur un ton de confidence et surtout prête à taquiner Fiz, elle dit à Nemesiase en lui posant l’indexe sur la truffe :

« Toi, gourmand ? Je suis sûr que non… en plus, nous devions aller à l’auberge et te voila obligé de manger des baies pour ne pas mourir de faim… je suis désolée… »

Elle prit une baie rouge, comme elle les aimait et la tendit à Nemesiase. Puis, elle se tourna vers Fitz avec toujours son petit sourie malicieux et dit :

« On dit qu’un gardien et son humain sont identique… je dois donc supposer que vous-même êtes gourmand… »

Après que Nemesiase se soit retirer de ses jambes, elle déposa le plat sur la petite tablette où l’avait pris puis se releva. Elle se dirigea à la cuisine et se retourna :

« Voulez vous encore d’un peu d’eau de vie ? »

Fitz l avais regardé avec un sourire quand elle avais fait sa remarque sur les humains et leurs gardiens. IL devais l admettre, il etait gourmand c est vrai. Il sourit franchement et la regarda dans les yeux.

Je sui bien gourmand, c est vrai, mais Nemesiase ne me ressemble pas tant que ca, regardez bien, vous verrez que ce loup est un vrai sac a puce alors que moi je suis d une propreté exemplaire...


Il avais dit cela tout en montrant ses vetements salie par quelques de nombreux jours passé sur la route. Nemesiase releva la tete a ce que Fitz avais dit et lui mordilla legerement la cheville.

Fitz joua un peu avec son loup et la regarda se lever et se dirigé vers la cuisine. Lorsqu elle lui proposa un autre verre, il accepta avec plaisir.

Je dois admettre que je ne sais pas dire non, quand on me propose de bonnes choses.

Fitz prit doucement la tete de Nemesiase et le regarda dans les yeux. Une fois qu il le lacha, le loup sortit discretement de la maison.

Si vous acceptez que j utilise votre cuisine, je vous preparerai ma specialité. Nemesiase est partis chassé pour nous.

Il avait dit cela avec une lueur d affection pour son loup. Mais celle ci disparut aussitot remplacé par son regard toujours plein d ironie et rieure.

Sahana ne pu s’empêcher de rire en l’entendant dire qu’il ne ressemblait pas à son loup, point de vue propreté… Elle pencha la tête un peu de côté avant de dire avec un sourire taquin :

« Je vois ça… C’est d’ailleurs la première chose que j’ai remarqué quand je vous ai vus… »

Elle sourit en voyant Nemesiase mordiller son maître alors qu’elle parlait. Décidemment c’était un loup d’une intelligence remarquable. Il comprenait les choses avec beaucoup de clairvoyance.

Elle s’était levée ensuite, gagnant la cuisine pour aller chercher la bouteille. Elle la prit et revint, s’arrêtant derrière Fitz pour le regarder prendre la tête de Fitz avec une grande douceur puis, elle vint s’asseoir à la même place.
Elle regarda sortit Nemesiase de la maison tout en resservant son invité et en écoutant Fitz.

« Bien sûr que vous pouvez utiliser ma cuisine… Vous pourrez y trouver tout ce dont vous avez besoin… si… vous cherchez bien »

Elle ria doucement, sa cuisine n’était pas vraiment en désordre, le problème, c’était sa façon de ranger… En effet, toutes les choses avaient une place bien précise mais c’était des places tellement bête que eu de gens se rendait compte que c’était une tactique de rangement…

« Enfin, je pourrai toujours vous dire où se trouve ce dont avez besoin… »

Elle se resservit un verre et le porta à ses lèvres pour encore une fois se laisser imprégner par les souvenirs et son goût délicieux…

Fitz porta son verre a ses levres quand elle le servit et hocha la tete a sa reponse pour la cuisine. Il parcourut la piece du regard et revient posé ses yeux dans ceux de Sahana.

A vivre seul, on apprend a faire de bonnes choses simplement, ce ne seras pas de la grande gastronomie quand les banquet des nobles mais je m appliequerai...

Il avais parlé des banquet des nobles avec une certaine froideur dans la voie et son regard s etait obscurci un court instant. Ils etaient redevenus rieurs rapidement. Il finit son verre laissant le liquide incolore un peu de temps dans sa bouche et deglutit. Il avais remarqué qu a chaque fois qu elle buvait de cette boison, Sahana avais le regard lointain.

Elle avais ses souvenirs et lui les siens. D un coup, l origine de sa rencontre avec Sahana, avais pour but la vengeance. Cela pouvais attendre. Maintenant qu il connaisait Sahana, il regardais les choses differament.

Il chasa rapidement cette pensé de son esprit et sourit a l elfe devant lui. La prudence lui interdissait de s aventurer la ou il se dirigeais en ce moment. Sans s en rendre compte, il appreciais Sahana. Mais il ne pouvais. Il vivais dans l ombre et entouré de secret.

Mais dites moi, vous inviter souvent les inconues rencontrés dans les bois a venir chez vous ? Parce que si ce n est pas le cas, dois je me sentir privilegiés.

Le naturel revenais au galop, apres la gentillese, venais tres vite le sarcasme et apres il savais ce qui venais. Il repensa a ce que lui avais dit le vieil homme... Il devais imperativement le revoir avant de partir.

Sahana le regarda observer les alentours, comme si il cherchait quelque chose. Elle sourit, pensant que s’il cherchait quelque chose en particulier, il ne le trouverait sans doute pas en cherchant de cette façon. Mais peut-être se trompait elle car le regard de l’homme revint se planter dans le sien. Cette façon qu’ils avaient de se raconter des choses simplement par le regard l’étonnait particulièrement. Elle savait que lui aussi comprenait des tas de chose en l’observant et ce qui l’étonnait c’était que c’était le premier avec qui elle avait une telle sensation de « partage » silencieux.

Elle l’écouta en baissant les yeux sur son verre, regardant la surface du liquide qui vibrait avec les gestes de sa main. Entendant soudain le virement froid qu’avait prit la voix de Fitz, elle leva les yeux et regarda les expressions qui passaient sur son visage. Elle remarqua qu’un court instant ses yeux s’était obscurcit mais que très vite ils avaient reprit leurs teinte normale. Lorsqu’il but, elle s’amusa à regarder son regard, pour voir si chez lui aussi des flots d’émotions diverses pouvaient apparaître ais elle ne vit pas grand-chose… Sur un ton posé et simple, elle dit :

« A vrai dire, je ne sais pas vraiment comment sont les banquets de nobles… je ne me rend qu’à des banquets de mon village… Je ne pourrais donc pas comparer à cette gastronomie pompeuse… »

L’entendant lui demander si elle invitait souvent des inconnus chez elle, elle eut un petit sourire. Si elle voulait jouer sur les mots, elle aurait put lui répondre qu’en réalité, elle ne l’avait pas invité, à la base. En faite, ça c’était présenté d’une manière qui d’elle-même avait fait les choses. A la base, elle avait été intriguée par cet homme, elle avait voulu lui montrer une chouette auberge mais elle était d’abord repassée chez elle et pour finir… ils n’étaient plus repartit !
Bien sûr, elle l’avait fait entrer, l’avait fait s’asseoir et l’avait laissé seul avec Jacob, chose qu’elle n’aurait pas fait avec n’importe qui… Alors, dans un certain sens, on pouvait dire qu’elle n’avait rien fait pour repartir une fois entré…

« Vous n’avez qu’à prendre ça comme… de la curiosité à votre égard… je voulais en savoir plus… »

La jeune femme se releva, fermant la bouteille. Elle s’arrêta dans son mouvement, le regardant avec une gentillesse pleine d’une certaine innocence enfantine. Elle prit son verre, avala la dernière gorgée se pencha vers lui et avec une voix douce et presque inaudible, elle ajouta :

« Fitz, vous êtes un homme entouré de mystère… »

Elle se releva planta son regard dans celui de Fitz puis, tout en se rendant à la cuisine remettre la bouteille à sa place elle lâcha avec malice :

« D’ailleurs je ne vous ai invité que pour pouvoir discuter avec Nemesiase… D’abord je vous saoul et puis je le kidnappe… et je le fais parler… il me dira tout… »

Fitz observa calmement tous ses gestes. Il se leva lentement apres qu elle lui eut parlé de Nemesiase et de le souler. D ailleurs, lorsqu il se leva, la tete lui tourna un peu. Il secoua legerement la tete et se remit les idées en place. Il se dirigea vers la cuisine, en contournant la table et une chaise, ou il laissa sa ceinture avec ses deux foureaux. Il n allait pas avoir bessoin de ses armes pour faire la cuisine. Puis il enleva la fine chaine d argent qui retenais sa cape et la posa avec soin sur le dossier de la chaise.

Alors comme ca, vous voulez me faire parler... IL faudra peut etre plus que deux verres pour ca.

Ils avais dit ca avec un sourire et se rapprocha de la cuisine, ou il entra apres une breve hesitation.

Nemesiase n est pas tres loquace, quand il a le ventre vide. Et je ne suis pas entouré de mysteres, ce ne sont que des illusions que j entretiens pour qu on ne me parle pas.

IL avais dit cela avec detachement et toujours ce sourire accroché a ses levres. Une fois dans la cuisine, il se permit de decrocher une casserole et de la remplir d eau.

Je me permets de commencer, Nemesiase ne devrais pas etre long...

Sahana le regarda se relever, il semblait ressentir les effets de la boisson. Un petit sourire apparut sur le visage de l’elfe, en le voyant secouer la tête. Elle-même savait qu’un verre de plus et elle était bonne à tituber comme une pauvre alcoolique. Elle garderait quan même ses esprits mais son assurance et son équilibre n prendrait un coup.
Elle le regarda enlever ses armes, il s’agissait peut-être d’épée ou même de cimeterres, elle ne savait as très bien. Elle regardait les gestes qu’il faisait, s’appuyant contre le mur.

En l’entendant lui dire qu’il lui faudrait plus de deux verres pour parler, elle haussa légèrement les épaules avant de dire :

« J’ai encore beaucoup de bouteilles… »

Le voyant arriver dans la cuisine, elle y entra et s’installa sur la tablette qui se trouvait dans un coin. De là, elle pourrait le regarder cuisiner et continuer à parler. De plus, s’il avait besoin d’aide ou même d’un renseignement, elle pourrait y répondre directement…

« Vous ne devez pas souvent parlez autant avec les inconnus, alors…dois je me considérer privilégiée ? »

Elle le regarda avec malice, attendant sa réponse avec une certaine curiosité… Elle le vit prendre une casserole et la remplir d’eau, il semblait être à l’aise en cuisine, tant mieux, elle allait sûrement pouvoir découvrir autre chose que sa nourriture elfique.

« Allez y… ça ne vous dérange pas que je vous regarde ? ou peut être aurez vous besoin d’aide ? »

Fitz la regarda un instant par dessus son epaule et lui sourit.

Vous m avez offert quelque chose a boire, alors que je suis venu les mains vides alors laissez moi faire la cuisine. C est ma facon de vous remercier, ce n est pas tres original, mais j ai rien trouvé de mieux.

Il ouvrit plusieurs rangements et trouva enfin ce qu il cherchait, un bouquet d herbes sechés. Il en prit quelques unes et les effrita au dessus de la casserole ou l eau chauffait.

Il se retourna et la regarda avec un petit sourire.

D habitudes, je n aime pas parler. Les gens ne disent que des banalites sans importance. J aime juste provoquer les gens, connaitre leurs limites et jouer avec. C est ma facon de m amuser.

Il passa une main dans ses cheveux et enleva une meche qui venait de lui tomber devant un oeil.

Alors ne vous considerez pas trop vite comme privilégie, je peux etre enervant quand je veux.

Sahana balançait ses jambes dans le vide en le regardant, elle adorait faire ça regarder quelqu’un travailler, ou dans le cas présent, cuisiner et rester là, assise. En l’entendant lui dire que c’était une façon de la remercier, elle haussa les épaules, elle n’avait rien fait de si merveilleux…

« Vous n’avez pas à me remercier… Même si j'apprécie votre idée...»

Elle le regarda commencer à chercher quelque chose. Elle lui aurait bien indiqué l’endroit qu’il cherchait s’il lui avait demandé et surtout si ça ne l’amusait pas tant de le regarder fouiller les placards. Ele vit alors sortir des herbes séchées, parfaites pour l’assaisonnement. Il semblait habile en cuisine car il prenait des bonnes quantités et les préparaient avec aisance.

Elle se releva et se rapprocha, se mettant sur la pointe des pieds pour voir par-dessus son épaule. Puis, elle se recula en l’entendant dire qu’elle ne devait pas se considérer trop vite privilégiée car il devenait énervant assez facilement.

« Très énervant ? Oui, ça ce voit… vous avez un front qui laisse présager que vous aimez ne pas vous laissez deviner… et surtout que vous n’aimez pas vous attacher aux gens…»

Elle se pencha sur le côté de Fitz un pour mieux voir, regardant chacun de ses gestes pour pouvoir les refaire si cette recette lui plaisait. Elle finit par se reculer puis sortit de la cuisine, le laissant seul un instant.
Elle monta dans sa chambre et prit une brosse, elle se fit une natte et redescendit. Lorsqu’elle revint, elle vint voir où en était Fitz.

« Vous savez… Je crois qu’avec moi, vous pourriez y mettre la dose pour que vous m’énerviez… »

Elle attrapa un pilon, un pot et quelques plantes séchées et commença à les écraser de façon à en faire une poudre fine. Puis, elle ajouta du sel et un liquide verdâtre et continua à tout mélanger. Puisque Fitz était occupé, autant qu’elle ne perde pas trop de temps à le regarder faire…