Tour de garde et pérégrinations

La nuit venait de tomber sur la capitale du royaume d’Elendil. Les nuits n’étaient pas encore trop fraîches pour cloîtrer les citadins chez eux. Il n’y avait certes pas foule comme en journée, lorsque le soleil éclairait de ses rayons bienveillants les landes de terre sur des lieux à la ronde. Rheiven marchait paisiblement, épée au fourreau, une main sur la garde, l’autre marquant le doux rythme de la marche que l’elfe s’imposait. Marcher doucement n’était pas un des passes temps favoris de notre chevalier, mais si elle s’écoutait, elle aurait déjà fait le tour de la ville en ratant certainement quelque chose d’intéressant. Si elle était dans la rue ce soir, c’est bien parce qu’elle n’avait rien d’autre à faire de plus satisfaisant pour son alter ego ou sa carrière. Rester en place n’était pas envisageable pour cette dernière. Elle faisait donc un travail que de simples gardes pouvaient faire.

Les gardes en question la suivaient non loin. En faite, elle aimait échanger avec ces hommes, parler avec eux, apprendre des choses sur la vie dans la cité, les derniers ragots, méfaits, crimes, larcins, mais aussi les dernières naissances, les nouveaux gardes, les nouvelles en somme. Et le calme d’une cité est un luxe que l’on peut s’offrir uniquement la nuit. Il n’était pas tard non plus, et les torches éclairant les rues grelottaient sur les murs, projetant des ombres peu rassurantes, dansantes sur les murs des habitations ou édifices publics. La présence d’hommes en armes dans les rues et ruelles la nuit incitée les gens à sortir, à se sentir en sécurité. Bien entendu, le danger d’une agression dans les rues n’est pas à écarter, même pour les gardes.

Rheiven était plongée dans des réflexions sur ce qu’elle allait faire une fois son tour de garde, ne sachant vraiment que faire. Peut être qu’elle irait s’entraîner, ou voir son officier supérieur pour voir s’il n’avait rien à lui faire faire. Au détour d’une rue, car pour le moment, elle restait dans les grands axes de la ville, elle trouva deux marmots en train d’échanger des coups d’épée en bois en hurlant à tue-tête des noms d’oiseaux. Tout sourire, elle resta un moment à les observer se battre. C’est que lorsqu’ils reprirent leur souffle au bout d’un moment que Rheiven approcha des deux garçons, elle s’accroupit près d’eux, les considérant tour à tour. Puis sur le ton de la badinerie, elle lâche aux gosses qui devaient vivre depuis quatorze à quinze printemps :

« Vous n’êtes pas mauvais… Mais votre poignet est trop raide et vous n’êtes pas assez souple sur vos jambes. »

Elle ébouriffa la touffe de cheveux du premier et adressa un sourire au second avant de se relever et de continuer son chemin. Mais c’était sans compter sur les deux garnements qui l’avaient prise en chasse pour lui montrer qu’ils étaient aussi forts qu’elle. Elle fut contrainte de prendre une épée en bois et de leur montrer des mouvements circulaires du poignet. Rheiven qui pouvait perdre patience rapidement n’arrivait pas à leur faire comprendre qu’il était l’heure de dormir.

L’elfe espéra que quelqu’un aller ce pointer pour qu’elle puisse laisser les deux gamins avec leurs bouts de bois, en prétextant un prétexte. Enfin, au moins, en voyant le sourire sur leurs visages, elle n’aurait pas perdue sa nuit.

>>(Topic libre)<<

Tyrion deambulais dans les rues a la recherche d'une taverne accueillante. Cela faisais un moment qu il n avais pas quitté le palais. Sa derniere sortie avais ponctué d'une rencontre interessante et il avais eu les echos de la visite de cette personne. A repenser a cela, un sourire nacquit sur ses levres ridées.

Mais si Nadiane apprenais cela, ces quartiers serais surement deplacés dans un endroit plus sombre et plus humide. Un endroit qui ne conviendrais pas a ces vieux os. Saser approuva cette pensée et se felicita que cela reste un "secret", car Lilou n avais pas abusé de son passe droit. Et pour cela, il la remerciais silencieusement.

Ces pas l amenerent jusqu a une elfe, une chevaliere vue son accoutrement. Une guerriere qui montrais quelques passes d armes a des enfants alors qu il faissait nuit. Cela le surprit. En effet, les chevaliers etaient cantonnes au chateau ou leur routine etais abrutissante. Ils enchainais les seances d entrainements individuelles et en groupe. Leonis n etais pas le genre d'homme a laissé ses troupes partir a la guerre sans un entrainement solides. Il avais pu assister a quelques manoeuvres des troupes de la Leonis et il en etais fier.

S appuyant sur son baton, il observa les enfants et l elfe. Elle semblais vouloir leur faire comprendre qu il etais temps d aller se coucher. Et elle avais raison. Mais les garnements ne voulais pas entendre raison. Il sortis de l ombre et s approcha du petit groupe, Saser sur les talons. Les enfants furent les premiers a le voir. En effet, l elfe lui tournais le dos. Voyant le grand tigre blanc, ils le reconnurent. Tyrion se felicita qu il en soit ainsi, car cela plus facile de les convraincre d aller se coucher.

Se placant juste derriere l elfe, il regarda les enfants avec un sourire bienvaillant.

Jeunes hommes, vous me semblez bien occupés. Peut etre trop pour vous rapellez qu il est temps d aller vous coucher ! Meme le meilleurs des guerriers peux tomber parce qu il n as pas dormi assez. Peut etre est il temps que vous alliez dormir.

Les deux garcons le regarderent et se contenterent de lui sourire, puis remercierent chaleuresement la chevaliere avant de filer. Tyrion observa l elfe.

Peut etre pouriez vous me tenir compagnie pendant que je vais me raffraichir ?

Rheiven ne sursauta pas lorsqu’une voix virile retentit derrière elle pour intimer un ordre emplit d’un conseil instructif aux enfants qui lui menaient la vie dure depuis quelques minutes, beaucoup trop longue à son goûts. L’elfe regarda les deux enfants suivrent le conseil de cette voix, partant très certainement vers leur demeure respective, peut-être étaient-ils frères ? Mais ça, elle ne le saura jamais. Bref, tout en se retournant vers l’homme promulguant de sages paroles, elle remit une mèche de cheveux blonds derrière le lobe de son oreille, pour dégager son faciès de toutes mèches, du moins d’un unique côté, l’autre, elle n’y pouvait rien, était pratiquement toujours caché par ses cheveux lui donnant un certain charme et aussi une petite dose de mystère.

La demoiselle posa un regard bienveillant sur l’homme, le détaillant de pieds en cape avant de répondre à son invitation. Ses yeux verts scrutant l’homme aux longs cheveux, et à la longue barbe, couleur argent, présentant de nombreux reflets flamboyant grâce aux torches qui illuminaient la rue. Elle ne parvint pas vraiment à mettre un âge sur ce gaillard, mais ses deux yeux ne la laissèrent pas indifférente. En effet, lorsqu’elle croisa le regard d’acier de son futur interlocuteur, elle ne le tint pas longtemps en respect avec son propre regard.

Un fin sourire se dessina sur le minois de l’elfe avant qu’elle ne réponde :

« Peut-être oui… »

Sa voix douce et chantante à la manière des elfes était claire dans la nuit, et le récepteur de ses paroles ne devait avoir aucun problème à la comprendre. Aussi, considérant que sa réponse était assez brève et peu engageante, elle continua, plissant les sourcils pour mimer la réflexion :

« Si je ne m’abuse Messire, votre visage me dit quelque chose, mais j’avoue que votre nom m’échappe. »

Rheiven, pour éviter de croiser de nouveau le regard de l’homme, scruta les environs, rues et ruelles adjacentes s’offrant à sa vue dans la limite de la lumière des torches. Bien entendu, elle suivrait le bonhomme si celui-ci daigne ce déplacer pour aller ce « rafraîchir » comme il semble vouloir le faire.

Tyrion a la chevaliere lorsqu elle se retourna et la regarda un moment dans les yeux jusqu a ce qu elle detourne le regard. Il n etais pas rare que cela lui arrive car beaucoup de gens lui trouvais un regard glacial. Certain le prenais meme pour un desinteret total vis a vis de son interlocuteur. Mais comment faire comprendre a ces gens que cela n etais pas du desinteret. Sa formation avais entrainé cette transformation. Pourtant, cela avais son utilité. Au lieu de gronder certaine personnes, les regarder suffisait. Un gain de temps.

Repportant son attention sur la jeune elfe en face de lui, Tyrion ne put s empecher de lui sourire. Surtout lorsqu elle lui fit remarquer qu elle ne le connaisais pas. Il etais rare en Alois de croiser une personne ne sachant pas qui il etais. Sachant que cette "popularité" etais davantage due a son rang qu a lui meme, Tyrion n en etais pas tous le temps satisfais.

Permettez moi de me presenter, Tyrion LuneArgent pour vous servir. Mais ne m appelez pas messire, cela me fais paraitre plus vieux que je ne le suis reelement.

Tyrion regarda la rue et s attarda sur les details les plus insignifiants. Le bruit sourd d'une taverne proche, le vent chargé de senteur printaniere, les ombres jouant sur l armure de la chevaliere. Celle ci attira l atention du vieux mage, finement cisselé, l armure n avais rien d ordinaire avec sa ressemblance a une feuille. Soulignant de facon suptile les formes de l elfe, cette tenue semblais aussi lui permettre de conserver une certaine souplesse. Les elfes etaient gracieux et preferaient eviter les coups plutot que les encaisés. La femme en face de lui en etais la preuve formelle.

Posant de nouveaux son regard dans celui de l elfe, il lui sourit et reetira son proposition de raffraichisement. La veritable raison de sa sortie, n etais pas celle qu il donné. Enfermé depuis trop longtemps au palais, il n avais pas eu le temps de regler deux affaires qui avaient ete portés a son attention. La premiere etais un "trafic" de vin Ellendilien vers Soras, la seconde etais plus personelle. En effet, le vieux mage cherchait un apprenti. Ces rhumatisme au reveil lui rapellais chaque jour qu il etais temps pour lui de former un remplacant. Mais trouver une personne avec le don, relevais du defi. Chassant ces pensé parasite de son esprit ( Vite distré avec l age ) , il designa d'un geste du bras une direction, une direction. Celle d'ou venais les bruits de chant et la voix d hommes parlant fort pour couvrir la musique.

Permettez moi de vous offrir un raffraichisement, car les exercices d escrimes que vous venez d enseigner ont due vous deshydrater. Si vous voulez bien me suivre.

Posant sa main sur le bas du dos de la jeune chevaliere, il exerca une leger pression pour la diriger pour la bonne direction.

La demoiselle ne détournait pas le regard par crainte ou pour un quelconque sentiment se limitant à la peur, mais peut être à cause d’un certain respect, ou parce que les deux glaçons servant d’yeux au bonhomme la mettait mal à l’aise. A l’évocation du nom du conseiller, l’elfe blêmit un peu si l’on peut dire, étant donné la pâleur laiteuse de sa peau à l’origine. De plus la nuit camouflait assez bien ce genre de variation de teinte. Maintenant qu’il disait ce nommer Tyrion LuneArgent, ce visage qu’elle pensait connaître pour l’avoir sans nul doute aperçut quelque part dans le Château de la Reine, ou dans toutes autres réunions, lui parut plus familier.

Avant qu’elle n’eut le temps de réagir de façon plus correcte, ce qu’elle venait de faire n’était pas vraiment digne d’un Chevalier de son rang, le bonhomme la poussa gentiment dans le dos pour l’inciter à avancer dans la direction de la taverne la plus proche, sans nul doute. Aux bruits divers et variés des chansons, voix d’homme viril qui beuglent à tue tête des ivrogneries sans aucune vergogne, l’endroit où ils allaient ne pouvait donc qu’être une taverne. N’allez pas croire que Rheiven est une fille guillerette qui n’aime fréquenter ce genre d’endroit où les hormones males débordent à souhait. Si elle occupe cette place dans la caste des Chevaliers, c’est que les milieux masculins n’ont pas vraiment de secret pour sa petite personne. Tout en avançant pour ne pas se faire attendre, l’elfe ajouta à la conversation :

« Veuillez pardonner mon incapacité à mettre un nom sur un visage, mais il est tard et je ne vous avez pas reconnue conseiller. Permettez moi de me présenter à mon tour. Je me prénomme Rheiven Silith, Chevalier de la Reine, sous les ordres de Leonis Ourha que vous devez sans nul doute connaître. »

Elle marqua une petite pause dans son petit discours habituel qu’elle servait à tout le monde quand elle se présente, avant d’ajouter, d’une façon un peu moins rigide que l’exercice militaire pouvait parfois donner au ton employé dans les façons de se présenter à autrui.

« Je vous remercie de m’offrir un coup à boire. Si un incident devait se produire dans cette taverne, restez derrière moi. »

Il va de soit que Rheiven offre sa protection –légitime- au conseiller, même si cela pouvait paraître présomptueux du fait qu’elle soit une femme et lui un homme. Nul doute que ces messieurs doivent se sentir blessés dans leur amour propre. Le titre de Chevalier qu’elle a gagné difficilement lui imposé cette mesure de protection. Parcourant les quelques mètres les séparant de la taverne, ce fut donc elle qui poussa la porte, souriante au monde qui s’offrait à elle.

Tyrion l observa un moment et l ecouta se presenter, avec une rigeur militaire des plus impressionante. Leonis formais bien ces chevaliers, mais peut etre un peu trop lui semblais t il. Mais cela n etais pas vraiment un sujet de discusion. Il lui en reparlerais peut etre un soir aupres du feu quand la guerre serais finie.

Lorsque l elfe entendit son prenom et s escusa de ne pas l avoir reconnu, il lui sourit. Il ne s en offusqu a pas le moins du monde, bien au contraire. Cela lui semblais normal de ne pas etre reconnu par tout le monde et heuresement pour lui, car sinon, il ne pourais plus se ballader en ville le soir... Les gens avais tendance a lui parler pour lui expliquer leurs petits problemes. Meme si Tyrion dirigeais la seance des doleances, seances ou les gens du peuple et les nobles reglais a la miable leur conflit, Nadiane occupais plus souvent ce poste que lui. Heuresement, car leurs querelles etaient parfois des plus insignifiantes.

Alors qu il s approchais de l etablissement fort bruyant, Tyrion sourit lorsqu elle proposa de le proteger. C ete une attention...chevaleresque. Il devais reconnaitre que dans un endroit comme une taverne, si il utilisais la magie, il risquais d y avoir plus d'un blessé. Avoir un garde du corps etais une bonne chose.

Je vous remercie de votre offre et j accepte avec joie. Je ne suis pas tres doué pour les combats au corps a corps.

Il lui sourit et l observa entrer dans la taverne, avec cette facon qui semblais faire que la taverne etais un lieu familier pour elle. Elle souriais meme deja au gens present. Majoritairement des hommes du peuple, et des marins, venues depensé leur solde. Il les regarderent un moment, puis reprirent leur conversation.

Choissisant une table pres de la cheminé, ou Saser s empressa d aller se coucher en ronronant de plaisir. La tavernier slaloma entre les tables et les hommes avec comme guise de plateau, un bouclier impressionant. Il evitais les hommes avec une telle adresse que cela semblais facile, mais en portant un tel "plateau", Tyrion en aurais surement assomé plus d'un.

Messire, Madame, que puis je pour vous ?

Tyrion observa la jeune chevaliere et lui sourit en lui faissant un petit clin d oeil.

Messire tavernier, servez nous votre meilleur vin pour ma fille et moi. Apportez nous aussi un repas, pas trop copieux mais suffisant pour nous caler.

Il fit rouler une piece entre ces doigts et la lanca d'une pichnette sur le "plateau" de l homme. Souriant toujours, il se pencha sur l oreille de la jeune elfe, sentant au passage son parfum, il lui parla doucement, de facon a ce que personne n entende.

Je cherche un homme vendant de grande quantité de vin a Soras, c est pourquoi je me suis permis de commander pour vous. Quand a notre lien de parenté, je ne veux pas que l on nous derange tout simplement.

Posant son baton contre le dossier de sa chaise, mais toujours a porté de main, il repossa ces mains a plat sur la table et regarda devant lui, fouillant la piece du regard. Environ 10 minutes apres, il poussa un soupir resigné et repporta son attention sur sa compagne.

Veuillez me pardonner ce petit moment d absence, je cherchais si quelqu un avais le don dans cette salle. C est une deception de plus me semble t il...

Alors qu il finisais de parler, le tavernier arriva avec leur commande. Le vieux conseiller fut impressioné par la vitesse avec laquelle ils avaient ete servi, vue le nombre impressionant de clients et la vitesse a laquelle il descendais leur boison.

L’elfe resta un moment passive, du moins en parole, laissant faire l’auguste personnage qui l’accompagnait pour discuter avec le serveur. Pendant qu’il prenait commande tout en inventant sa petite histoire comprenant un lien de parenté entre lui et elle, elle ne broncha pas, scrutant la salle du regard. Nombre de gens s’étaient retournés pour les voir entrer, et le Chevalier du soutenir quelques regards masculins qui avaient tendances à reluquer ses cuisses nues. La présence de l’épée sertie à sa ceinture, tintinnabulant sur son flanc à chaque pas, avait quelque chose de rassurant, mais aussi de dissuadant pour le manant. De plus, l’armure composite de l’elfe ainsi que son franc regard et son assurance souriante, laissaient deviner que la belle ne devait pas être une de ces paysannes sans défense. Finalement, dans un cours laps de temps, les conversations reprirent de plus belles. Rheiven savait parfaitement qu’à chaque entrée d’une personne, étrangère ou non, était saluée d’un silence parfois gênant, où toutes les têtes pivotaient pour permettre aux yeux de se river sur le nouveau venu.

Rheiven adressa un sourire aimable de jeune fille gentille sous la coupe de son père au serveur et écouta les informations données par le conseiller. Ainsi, il s’agissait en premier lieu d’une enquête. Elle qui pensait avoir à faire à un homme voulant tout simplement lui offrir un verre. Enfin, la soirée serait peut être pas aussi plate et monotone que la journée, et elle commençait déjà à s’amuser gentiment de son rôle et de sa position. La demoiselle ne tenta pas de s’écarter de son « père » lorsqu’il lui donne les informations, sentant lorsqu’il parla au creux de son oreille, le doux chatouillement des poils de barbes sur la peau nue de ses bras. Elle sourit encore une fois, frémissant sous les caresses de la barbe, avant de se diriger donc vers une table où ils pourraient poser leurs carcasses.

L’elfe n’ayant toujours rien dit, elle s’était en effet contentée d’hocher affirmativement de la tête lorsque Tyrion lui avait transmis la raison de sa venue, elle resta plongée dans un silence, non pas gênant pour elle, et apparemment pas gênant pour le conseiller puisqu’il semblait méditer ou plongé dans une quelconque réflexion, elle croisa les bras, les coudes posés sur l table, et vint placer son visage sur le haut de ses mains, dans ne position d’attente presque confortable, attendant les boissons. Boire du vin alors qu’elle menait une enquête, puisque maintenant qu’elle était ici, s’était également son enquête, ne lui plaisait guère. Mais dans le métier, rien ne va jamais comme l’on veut.

« Vous recherchez quelqu’un qui a le don ? Qu’est ce qui vous fait dire qu’il a le don ou une quelconque forme de magie ? De plus, si vous recherchez ce genre de personne, c’est que vous-même possédiez le don, non ? »

Elle marqua une pause, un peu confuse encore une fois, laissant le serveur poser les boissons sur la table. Il fut remercier par un courtois signe de la tête venant de la femme d’épée, avant de repartir vaquer à ses occupations de beuverie.

« Je vous prie de m’excuser, l’habitude d’enchaîner les questions lors des interrogatoires… »

Rheiven n’était pas souvent en compagnie, ou en bonne compagnie. Certain côtés sociales de sa personne seraient par moment à parfaire, mais le temps lui manquer, et elle se trouvait très bien comme ça, même si par moment, elle avait un peu honte d’elle et de ses habitudes.

Tyrion sourit au chevalier qui l accompagnais lorsqu elle enchaina les questions sur le don. Mais toutes ces interrogations etaient justifiés. Peu de personnes savais au palais savais qu il etais un mage doublé du titre de conseiller de la reine. Beaucoup preferais ne retenir que son titre le plus ronflant. Mais ce soir, il se sentais plus mage que conseiller et etre en presence de sa "fille" le rassurais un peu. Car si une rixe eclatais, il serais protégé.

L assurance de l elfe etais impressionante. Mais cela lui sembla normal, car evoluant dans un milieux masculins, elle avais due compenser son "handicape". Voyant certains badaud admiré les longues jambes graciles de l elfe, Tyrion se sentit gené d etre un homme. Beaucoup avais un regard lubrique des plus desagreable. Mais l elfe avec son sourire et son epée etais sur de pouvoir repousé des avances trop asidu si cela arrivais.

Voyez vous, les personnes detenant le don ou une quelconque forme de magie, brille comme un soleil en pleine nuit pour ceux qui l ont aussi. Ils brillent parce qu ils n ont pas appris a le controler. Bien sur, tout homme ou toute femme peut devenir mage avec beaucoup de travail et d energie, mais ceux possedant le don peuvent faire plus.

Ces explications eclaireré les lanternes de l elfes, mais pas toutes. Apres tout, lui aussi possedais le don, mais il s etais manifesté pour la premiere fois lorsque son pere etais en danger de mort. Alors il pouvais surgir chez n importe qui et n importe quand.

Pourquoi devrais je vous esuser d etre curieuse ? c est une vertu quand elle est bien utilisée. Et je pense etre assez grand pour vous dire quand vos questions depassent la limite de la biensaiance, alors ne vous inquietais pas. Posez moi toutes les questions qui vous passent par la tete, car vous allez m aider a rechercher l homme qui vend du vin Elendilien a Soras. Mais vous devrez m aider sur votre temps libre si vous acceptez, car Leonis a bessoin de tous ces guerriers pour preparé la defense du royaume.

Posant une main sur le bras de la jeune femme, il l attira contre lui et lui deposa un baiser sur le front, profitant de ce moment d affection paternel, il parla suffisament bas pour etre entendu que du chevalier.

Surveillez bien tous les clients de cette auberge et au moindre signe suspect faites moi signe...

Et l’elfe d’écoutait les réponses de son interlocuteur, sur le don et la magie en elle-même. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre le fond de l’explication puisqu’elle n’avait jamais ressentit un tel sentiment. Mais sa nature d’elfe l’aidait à comprendre dans les grandes lignes le message passé par le conseiller, car les elfes sont très portés, pour certain et en majorité, sur le mythisme. Ainsi donc, le conseiller était un mage. Rheiven l’ignorait, mais elle devait reconnaître que les institutions politiques du royaume, ainsi que les membres éminents lui étaient peu ou pas connue, comme elle venait de le démontrer lors de sa rencontre avec le conseiller dans la rue, qu’elle n’avait pas reconnue aux premiers abords.

L’elfe devait travailler sur son temps libre pour trouver la personne dissidente qui revendait illégalement du vin à Soras. Pourquoi pas, de toute façon, en ce moment, elle en avait beaucoup du temps libre. Puis, peut être qu’il coincerait le malheureux ce soir. Le temps de mener sa réflexion, que Rheiven ce retrouva dans les bras de l’homme à la longue barbe, mimant un geste paternel assez déplacé, il faut en convenir, quand on voit la stature de l’elfe et du père. Peut être serait-elle moins âgée que cela n’aurait pas fait bizarre. Mais des père affectif, ça existe un peu partout, peut être même à Soras qui sait ?

« Vous ne savez donc pas à quoi il ressemble… Comment savez-vous qu’il y a un commerce illicite ? »

Les questions relatives à l’enquête, elle ne devait rien négliger. Avisant quelques regards lubriques, le Chevalier croisa et décroisa les jambes sous la table, pour attiser la convoitise de ces messieurs. Elle chercha aussi du regard des femmes, mais, dans ce genre d’endroit, s’était peine perdue que de tomber sur la serveuse et rien d’autre. S’assurant d’un imperceptible mouvement que l’épée qu’elle avait sur son flanc coulissée bien dans le gainage du fourreau, elle gardait son sourire, s’amusant comme une petite folle.

Rheiven attrapa la coupe de vin disposée sur la table, et la porta à ses lèvres. Elle retint une grimace quand elle avala une gorgée, le vin n’ayant jamais été sa boisson favorite depuis qu’elle pouvait boire. Ne se départissent point de son sourire, elle reposa de façon élégante la coupe sur la table, avant de porter son attention sur chaque personnes dans la salle.